Auteur : André DODIN.
 
Tome 5 - Colonne 672
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Titre de l'article : FONTAINE (NICOLAS), mémorialiste de Port-Royal, 1625-1709.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Traductions attribuées à N. Fontaine.
1. Vie.
— Nicolas Fontaine est né à Paris en 1625. Son père mort en 1637, l'orphelin fut pris en tutelle par Jean Grisel (1601-1657), jésuite, son parent. Il étudia chez les Pères de la compagnie de Jésus. Discrètement, son protecteur lui laissa entrevoir les avantages d'une carrière favorisée par Richelieu. Nicolas resta insensible ; il ambitionnait d'entrer dans la compagnie de Jésus. Jean Grisel ne le lui conseilla pas. Dès ce moment, l'influence de Charles de Hillerin, curé de Saint-Merry et ami de Port-Royal, se substitua à celle de J. Grisel. L'attraction du milieu port-royaliste devint prépondérante et décisive. Hillerin présenta le jeune Fontaine à un illustre paroissien de Saint-Merry, Robert Arnauld d'Andilly. Des relations se nouèrent. Fontaine fut invité à lire assidûment la Bible, les Pères et surtout saint Augustin. Le 2 février 1643, Hillerin se démit de sa cure et se retira dans son petit bénéfice de Saint-André en Poitou. Fontaine l'accompagna (5 février 1644). Il ne reste que six mois en cette retraite, car Hillerin jugea que cette nouvelle résidence ne favorisait ni la formation, ni l'avenir de son protégé. Il le conduisit à Port-Royal des Champs. A cette date, une dizaine de solitaires, après avoir momentanément déserté l'abbaye pour déjouer les poursuites de la police, avaient repris la vie de prière, de travail et de pénitence. Tantôt à l'abbaye, tantôt aux Granges, Nicolas séjourna quinze ans dans le « sacré vallon ». Il y avait trouvé le climat physique et l'ambiance spirituelle nécessaires à sa vocation profonde. Un demi-siècle plus tard, composant ses Mémoires, il célébra ce temps de félicité qu'il ne pouvait s'empêcher d'idéaliser. En 1656, il quitta Port-Royal et accompagna Pierre Nicole et Antoine Le Maistre désireux de soutenir Antoine Arnauld dans sa polémique. L'air impur de la capitale, la vie sédentaire, l'habitat malsain l'indisposèrent tellement qu'il regagna rapidement Port-Royal. Il reprit sa vie avec les solitaires et s'occupa aussi des écoliers. Ce petit monde désireux de faire revivre la « spiritualité » du désert,...

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