Auteur : Gustave BARDY.
 
Tome 3 - Colonne 1573
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Titre de l'article : DONAT (saint) évêque de Besançon, 7e siècle.
Début de l'article :
1. Vie. — 2. Règles monastiques.
1. Vie.
— Fils du duc de Valdelenus et de Flavia, Donat naquit, semble-t-il, entre 590 et 596. Ses parents, attristés de n'avoir pas d'enfant, l'obtinrent des prières de saint Colomban, abbé de Luxeuil, à qui ils l'offrirent dès sa naissance. L'abbé le fit baptiser, voulut être son parrain et lui imposa le nom de Donat. Lorsque l'enfant eut grandi, il fut envoyé au monastère de Luxeuil, où il fit profession. Son austérité et ses vertus ne tardèrent pas à le faire remarquer, et à la mort de saint Prothade, évêque de Besançon, il fut élu pour lui succéder. En 626 ou 627, il prit part au concile de Clichy. On retrouve sa signature en tête des canons d'un concile signalé par Flodoard, et qui se serait tenu sous la présidence de Sonnatius de Reims en un lieu et à une date qui ne nous sont pas précisés : il n'est pas impossible que ce concile soit de l'invention de Flodoard, qui aurait raconté à sa manière ce qui s'est passé à Clichy (C. de Clercq, La législation religieuse franque de Clovis à Charlemagne, p. 65-66). En 637, on retrouve le nom de Donat sur le privilège donné pour Rebais par saint Faron de Meaux. Vers 650 il assiste au concile de Chalon-sur-Saône. Enfin, en 658, il figure dans une charte d'Adalsinde, abbesse de Dornatiacum, sa propre cousine. Comme c'est la dernière fois, à notre connaissance, qu'il est fait mention de lui, on suppose qu'il mourut vers 660. 1574 L'ancien moine de Luxeuil était resté très attaché à la maison où il avait grandi ; le biographe de saint Colomban, Jonas de Bobbio, qui ne dit mot dès relations de son héros avec Prothade, parle de Donat avec une sympathie évidente et souligne qu'il est encore en vie. Il est naturel, dans ces conditions, qu'il ait établi à Besançon un monastère d'hommes, appelé Palatium, puis Saint-Paul, du nom du titulaire de l'église. De son côté, sa mère Flavia institua un monastère de femmes, Jussanum, ou Sainte-Marie (Jussamoutier). Vers la fin de sa vie, Donat fut appelé par l'abbesse de Sainte-Marie à lui donner une règle que nous possédons encore et qui présente un curieux essai de fusion des règles de saint...

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