Auteur : Joseph WARRILOW.
 
Tome 3 - Colonne 1818
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Titre de l'article : DUNSTAN (saint), archevêque de Cantorbéry, bénédictin, vers 909-988.
Début de l'article :
— Le restaurateur du monachisme bénédictin en Angleterre naquit au royaume de Wessex (comté actuel de Somerset) aux environs de 909. Son éducation se fit, partie à la cour du roi Athelstan dont il était parent, partie à Glastonbury, fondation monastique très ancienne, habitée, depuis les invasions danoises et la disparition des moines, par quelques clercs qui s'y livraient à l'étude des lettres sacrées et profanes. Il y recueillit, non seulement tout ce qui restait de la culture anglo-saxonne, naguère remise en honneur par le roi Alfred (871-901), mais aussi, grâce aux pèlerins irlandais venus pour vénérer les reliques des saints celtiques conservées dans l'église, les avantages de la célèbre culture irlandaise. Tout lui parlait de la vie monastique disparue. Ses études finies, on le trouve tantôt à Cantorbéry chez son oncle l'archevêque 1819 Athelm, tantôt à la cour d'Athelstan, tantôt à Winchester où il se fit moine et prêtre, et finalement à la cour du roi Edmond. Celui-ci, à la suite d'une intervention miraculeuse au cours d'une chasse, lui donna l'église de Glastonbury et l'en nomma abbé. Ce fut le début de sa carrière monastique. Devenu abbé (943), il restaura la vie monastique dans son monastère désert, rétablit l'observance de la règle bénédictine, remit en honneur le travail et l'étude et attira autour de lui un groupe de jeunes gens enthousiastes pour l'idéal qu'il leur montrait par sa parole et par son exemple. Dunstan était aussi artiste. Il jouait de la harpe, dessinait et travaillait le métal pour fabriquer des cloches. Rien ne nous apprend quel était le genre de vie à Glastonbury, sinon qu'on y suivait la règle de saint Benoît ; mais pareille restauration ne pouvait rester longtemps sans subir l'influence des grands mouvements de réforme monastique qui, à cette époque, avaient pris un tel essor sur le continent. Certains des plus fervents parmi les premiers disciples de saint Dunstan, un Ethelwold par exemple, se sentirent attirés vers Fleury ; Oswald, plus tard un de ses collaborateurs, y avait déjà pris l'habit monastique. L'influence de Cluny se faisait sentir discrètement. Le contact décisif néanmoins se produisit par Dunstan lui-même, et ce fut non pas avec Cluny, mais avec le mouvement lotharingien de Brogne. En 955, le jeune roi Edwy se brouilla avec Dunstan,...

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