Auteur : André DODIN.
 
Tome 3 - Colonne 1825
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : DU PIN (LOUIS-ELLIES) théologien et érudit, 1657-1719.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Louis-Ellies Du Pin né à Paris le 17 juin 1657 était, par sa mère Marie Vitart, cousin de Jean Racine. Il fit ses études sous M. Laire au collège d'Harcourt et assembla dès ce moment les matériaux de son histoire ecclésiastique. Bachelier en théologie en 1680 et docteur en 1684, il devint peu après professeur de philosophie au collège royal et fut souvent membre des commissions de la Sorbonne. Son activité entre 1686 et 1719 s'étendit à tous les genres de littérature. « Il a été en même temps, interprète, théologien, canoniste, historien sacré et profane, critique, philosophe même, et tout cela avec la même facilité, quoique quelquefois aux dépens de sa réputation » (Nicéron, t. 2, p. 29). « Bel et bon esprit, dit Saint-Simon en note du Journal de Dangeau, juste, judicieux quand il en avait le temps de l'être, et un puits de science et de doctrine, avec de la droiture, de la vérité et des moeurs » (Mémoires, t. 18, p. 59, 7 juin 1719). En novembre 1698, il fut au nombre des docteurs qui signèrent la déclaration de censure des douze propositions extraites des Maximes des saints de Fénelon. Compromis par la signature du Cas de conscience (janvier-juillet 1701), il fut exilé à Châtellerault et destitué de sa chaire du collège royal (mars 1703). Il se vit aussi fermer les portes de l'Académie française où il voulait entrer. Ayant signé une rétractation (1704), il fut rappelé d'exil, mais on ne lui redonna pas sa chaire. 1826 — Lié par l'intermédiaire de M. de Beauvoir, chapelain de Milord Stair, à l'archevêque de Cantorbéry, Guillaume Wake, il travailla un certain temps à l'union des Églises (1718), mais, le régent ayant fait saisir les papiers de Du Pin, l'évêque de Sisteron, Lafitau, qui en prit connaissance, dressa contre Du Pin un véritable réquisitoire. On vit aussi Du Pin étudier un rapprochement avec l'Église orthodoxe russe, lors du passage de Pierre-le-Grand à Paris. — Quand il mourut à Paris, le 6 juin 1719, L.-E. Du Pin avait attaché son nom à une entreprise historique et bibliographique immense : la Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques. L'énormité du travail entrepris par Du Pin,...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 12 pages.