Auteur : Michel DUPOUEY.
 
Tome 3 - Colonne 1834
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Titre de l'article : DUPOUEY PIERRE (1877-1915) et MIREILLE (1890-1932).
Début de l'article :
— 1. Vies. — 2. Œuvres.
1. Vies.
— Pierre Dupouey naît à Hong-Kong le 12 octobre 1877. Son père, agent des Messageries maritimes, meurt peu après et sa mère l'élève à Paris, avec deux soeurs aînées, dans une stricte discipline. Il est reçu à l'École Navale en 1895 ; pendant quinze ans, au long d'une carrière maritime variée et d'aventures intellectuelles et esthétiques, il cherche également à se libérer d'une morale dont les bases lui paraissent creuses et à trouver une foi dont tout son être a la hantise. La découverte d'André Gide, en 1903, amènera la naissance d'une amitié durable : c'est Gide qui, plus tard, fera lire Claudel à Pierre Dupouey et qui, sur le front de l'Yser, lui fera connaître Henri Ghéon. En 1911, Pierre rencontre Mireille Arnault de la Ménardière, fille d'un courtier maritime, née à Brest le 30 septembre 1890. Leur rencontre et le retour de Pierre à la foi, son entrée plutôt dans une vie conjugale d'actions de grâces et de joie, sont si étroitement liés qu'on ne peut savoir lequel précède l'autre. Leur mariage est célébré le 3 mai 1911. Un fils naît à la Toussaint 1913. Pierre, qui, au début de la guerre est en Méditerranée, se fait affecter à l'automne au bataillon de fusiliers marins qui se bat dans les Flandres. Il sera tué, le 3 avril 1915, nuit du samedi saint, dans les tranchées de Nieuport. Mireille vivra ensuite, tout au long d'extrêmes difficultés de santé, dans une union chaque jour plus étroite avec son « compagnon d'éternité », jusqu'à ce qu'elle soit emportée par la maladie le 27 mai 1932.
2. Œuvres.
— L'oeuvre de Pierre et de Mireille Dupouey se compose à peu près exclusivement des lettres qu'ils ont échangées. Après la mort de Pierre, Mireille continua un certain temps à lui écrire ; puis ce fut dans ses cahiers qu'elle s'entretint avec lui sous le regard de Dieu ou qu'elle s'adressa à Dieu par l'intercession de Pierre. Rien d'autre, en effet, ne les a occupés l'un et l'autre que la gloire de Dieu par ce moyen de l'amour qui leur avait été donné en partage et que le mariage avait sanctifié. Dans ce concert de...

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