Auteur : André DODIN.
 
Tome 3 - Colonne 1857
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Titre de l'article : DUVAL (ANDRÉ), théologien français, 1564-1638.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Duval et le Carmel. — 3. Œuvres de spiritualité et influence.
1. Vie.
— André Duval, né et baptisé à Pontoise, le 15 janvier 1564, étudia successivement au collège de Pontoise et à Paris. Après s'être adonné quelque temps au droit, il s'orienta vers le sacerdoce. Il reçut le bonnet de docteur en théologie des mains du cardinal de Plaisance, alors légat en France. L'idée lui vint, un moment, d'entrer dans une congrégation religieuse, mais il se résolut à demeurer dans la voie où Dieu l'avait mis initialement. Prêtre désintéressé, il récusa tour à tour le grand archidiaconé de Limoges, l'église cathédrale d'Amiens, la cure de Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris, l'archevêché de Reims. Prédicateur renommé, il ne prêcha pas moins de dix-huit carêmes, entre autres à Rouen, Nantes, Amiens, Paris. Ce refus des bénéfices, que sa science et son éloquence lui attiraient, était alors surprenant et il édifia beaucoup les contemporains. Sa vie personnelle est marquée par un sens aigu du détachement, de la pauvreté et du zèle charitable. De 1597 à 1638, Duval intervint, et souvent de façon décisive, dans les activités majeures de la réforme catholique. En traçant la carte de cette activité, on peut reconnaître son mode d'influence, la complexité du caractère, et déceler les positions doctrinales et spirituelles dont Duval fut le défenseur intransigeant. Son autorité doctrinale se trouvait renforcée, non seulement par l'appui des nonces qui eurent mandat de le soutenir, en raison de son ultramontanisme d'ailleurs très modéré, mais encore par un caractère droit, voire emporté, mais très ami de la légalité. Il engagea Simius à fonder une charge pour assister les condamnés à mort. Il reçut la conversion et la confession générale de M. de Sancy, surintendant des finances. Le président Séguier et le grand maître des eaux et forêts le firent tous deux appeler pour les disposer à la mort. Dans l'ordre doctrinal, Duval qui controversa un moment avec le ministre du Moulin (Feu d'Hélie pour tarir les eaux de Siloe, auquel est amplement prouvé le purgatoire, contre le ministre Du Moulin, Paris, 1603), fit oeuvre plus positive en amenant du Perron, évêque...

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