Auteur : André DODIN.
 
Tome 3 - Colonne 1862
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Titre de l'article : DU VAUCEL (LOUIS-PAUL), écrivain janséniste, vers 1641-1715.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Les Breves considerationes. 1863
1. Vie.
— Louis-Paul du Vaucel est né vers 1641, probablement à Évreux où son père était conseiller. « Il savait non seulement le droit, mais il avait aussi passé quelques années dans l'étude de la théologie, et s'était attaché fortement à saint Augustin, dont il savait très bien les sentiments sur la grâce. Il avait appris les langues, savait assez bien l'hébreu et parfaitement le grec, homme au reste d'un très solide jugement » (Moréri, t. 10, p. 491, d'après M. Feydeau). En 1665, Cl. Girard lui fit faire la connaissance de M. Feydeau. Celui-ci, nommé théologal par Nicolas Pavillon, emmena du Vaucel à Alet. Ils étaient accompagnés de Bertrand, futur docteur de Sorbonne, et de Guelphe. A Carcassonne, le petit groupe alla rendre visite aux évêques de Comminges et de Rieux. Il parvint à Alet le 25 novembre 1665. Du Vaucel résida d'abord quelques mois auprès de Feydeau, théologal de Saint-Paul, à cinq lieues d'Alet. En 1666, Pavillon appela du Vaucel dans la cité épiscopale et l'utilisa en qualité de chanoine et de théologal. Comme secrétaire de l'évêque, du Vaucel fut mêlé à toutes les affaires ecclésiastiques du diocèse pendant onze ans. En 1677, le secrétaire de Pavillon, impliqué dans l'affaire de la Régale, reçut une lettre de cachet le reléguant à Saint-Pourçain. Il quitta Alet le 5 août et, quatre années après (fin juin 1681), il gagnait la Hollande où il vécut un certain temps en compagnie d'Antoine Arnauld. Le groupe janséniste appréciant les qualités de diplomate de du Vaucel le sollicita, après le refus de Nicole, d'aller à Rome, où sa présence pourrait être utile. Il s'y rendit et, sous le pseudonyme de L. Valloni (ou sieur de Saint-Louis, Sr, de la Rue), il y vécut près de vingt ans (1682-1700). Par sa diplomatie autant que par son talent, il se créa des amis, gagna la confiance de certains cardinaux. On lui confia même, sous Innocent XII, en 1694, les affaires de la mission de Hollande. Le groupe janséniste des Pays-Bas trouvait en lui un instrument d'influence et un informateur aussi régulier que précieux. On peut se faire une idée de la position qu'il occupa et de la variété des questions pour lesquelles il est...

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