Auteur : Albert BESSIÈRES, S. J.
 
Tome 1 - Colonne 1195
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Titre de l'article : BAILLOU (ELISABETH).
Début de l'article :
— La Mère Elisabeth de l'Enfant-Jésus (née Baillou ou de Baillou) est un des nombreux « satellites » qui gravitent autour de ce laïc « directeur de saints », le baron Gaston de Renty, conseiller d'Etat sous Anne d'Autriche et chef de la Compagnie du Saint Sacrement. La Mère de Baillou fut à la fois, sa dirigée et sa biographe. Née à Paris, le 22 juillet 1613, d'une opulente famille bourgeoise, Elisabeth entre, à 13 ans, au monastère parisien des Soeurs Prêcheresses (ou Filles de Saint-Thomas ou Dominicaines Réformées) fondé par la Vénérable Mère Marguerite de Jésus de Garibal. Maîtresse des novices pendant 25 ans, trois fois prieure, femme de grand jugement et de haute intelligence, la Mère Elisabeth est, par surcroît, une grande mystique. Dieu l'a préparée à ces états d'oraison par d'effroyables souffrances auxquelles elle ajoute d'extraordinaires mortifications. Le P. Saint-Jure qui la dirige commence par combattre ces « états » qui ne sont pas sans le déconcerter un peu, puis assuré qu'ils sont de Dieu, la confie à celui qu'il estime le plus apte à les comprendre, le baron de Renty : « Elle eut d'abord de la peine à s'y résoudre à cause que c'était un homme séculier. Mais l'obéissance lui fit surmonter sa répugnance. « C'est moi qui le veux, lui dit le P. Saint-Jure, et cela doit vous suffire. » « Dès que M. de Renty eut vu la Mère Élisabeth de l'Enfant-Jésus, il reconnut en elle des dispositions si conformes à celles où il était lui-même (qu'il lui dit) : « Je lis dans votre intérieur comme dans un livre. Ne craignez rien. » Renty met d'ailleurs sa dirigée en liaison avec d'autres âmes dont il sait les lumières : les carmélites de Beaune : la prieure Elisabeth de la Trinité qu'il dirige ; la vénérable Marguerite du Saint-Sacrement 1196 qui donne à la Dominicaine une ardente dévotion pour la Divine Enfance ; saint Jean Eudes, M. de Bernières... C'est, semble-t-il, en 1645, que le P. Saint-Jure confie la Mère de Baillou à G. de Renty. Elle a 32 ans, lui 34. Il mourra en 1649 et elle seulement en 1677 ; sa vie sera publiée trois ans après, en 1680, oeuvre anonyme de la Mère Madeleine de Monroy. De la Mère de Baillou il reste cinq lettres adressées à la prieure du carmel de Beaune et à la prieure du...

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