Auteur : J.-M. CANIVEZ.
 
Tome 1 - Colonne 1208
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Titre de l'article : BALLON (LOUISE-BLANCHE-THÉRÈSE DE).
Début de l'article :
— Moniale cistercienne, fondatrice des bernardines réformées du XVIIe siècle. Elle naquit le 5 juin 1591 au château de Vanchy, entre Annecy et Genève. Un attrait précoce pour la vie de prière et de recueillement du cloître orienta sa vie, et, âgée seulement de sept ans, elle entra au monastère cistercien de Sainte-Catherine d'Annecy. Elle émit sa profession monastique le 4 mars 1607. A cette époque, elle bénéficiait de la direction de saint François de Sales à qui elle fit les premières ouvertures au sujet d'une réforme déjà entrevue alors. Ce ne fut cependant qu'en 1622 que ce projet reçut un commencement d'exécution à Rumilly (Savoie). L'oeuvre prospéra et la Mère de Ballon fut appelée à établir des couvents de son observance 1209 à Grenoble, à Saint-Jean-de-Maurienne, à La Roche, à Seyssel, à Vienne en Dauphiné, à Lyon, à Toulouse, à Marseille, à Cavaillon. C'est à Seyssel que la fondatrice des bernardines vint mourir en décembre 1668. L'oeuvre de réforme de la Mère de Ballon, ainsi que ses écrits, sont les deux sources qui nous révèlent sa spiritualité propre. Celle-ci, disons-le tout de suite, n'est plus celle du premier Cîteaux, ni de saint Bernard ; c'est une spiritualité toute salésienne. La célébration solennelle de l'office divin de jour et de nuit, les austérités, les jeûnes, les abstinences, le silence, le travail des mains, l'éloignement des centres habités, tout ce qui constitue le cadre et les occupations primordiales de la vie cistercienne, conçue en conformité avec la règle de saint Benoît, tout cela paraît bien avoir disparu des couvents des nouvelles bernardines. Le mode de gouvernement lui-même est modifié : on se soustrait à la juridiction de l'abbé de Cîteaux et de ses vicaires pour se placer sous celle de l'évêque diocésain. Les écrits spirituels de la Mère de Ballon ne relèvent pas non plus d'une inspiration bénédictine ou cistercienne ; ici encore c'est la note salésienne qui domine. Sur l'ordre de son confesseur, la fondatrice écrivit tout un exposé de sa vie intérieure. C'est dans ces pages que l'oratorien, Jean Grossi, puisa les éléments nécessaires pour rédiger la vie de la Mère Ballon, qui parut en 1695. En 1700, le même auteur fit éditer à Paris Les Œuvres de...

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