Auteur : J. VAN MIERLO, S. J.
 
Tome 1 - Colonne 1310
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Titre de l'article : BÉATRICE DE NAZARETH.
Début de l'article :
— Née à Tirlemont, vers l'an 1200, elle n'avait que sept ans, quand 1311 son père la plaça chez les « béguines » de Léau ; il l'en retira, pour la confier aux Cisterciennes de Bloemendael, abbaye qu'il venait de fonder. Ici Béatrice se prépara à la vie religieuse, qu'elle put enfin embrasser, vers l'âge de dix-sept ans. Elle fit la connaissance de la Bienheureuse Ide de Nivelles, qui semble avoir exercé une grande influence sur l'orientation de sa vie mystique. Ide était elle-même l'élève d'une certaine Hadewych, de Nivelles, († 1214, la grande Hadewijch ? V. ce nom). Elle accompagna bientôt, avec ses deux soeurs et quelques moniales, son père qui, avec son fils Wibert, avait fondé un second monastère à Maagdendael, près d'Oplinter. Elle y résida pendant peut-être quatorze ans, quand, en 1236, elle suivit son père à une troisième fondation de Cisterciennes, Notre-Dame-de-Nazareth, près de Lierre, dont elle devint prieure. Elle y mourut le 29 août, 1268. Béatrice avait pris de bonne heure l'habitude de mettre par écrit ses expériences spirituelles. Elle y insérait de vrais petits traités sur des sujets d'ascétisme ou de mystique. Le tout forma une sorte d'autobiographie, qu'après sa mort, un moine cistercien, peut-être Guillaume d'Afflighem, abbé de Saint-Trond, n'avait qu'à résumer et à traduire, pour composer la vie de cette grande mystique. L'autobiographie, en thiois (vieux flamand), s'est perdue. Elle n'allait que jusqu'au séjour à Nazareth, 1236 : détail important pour l'appréciation de ses expériences mystiques et de ses écrits. Nous ne connaissons ceux-ci que par les résumés qu'en a faits le biographe. C'est grâce à ces résumés, qu'on a pu identifier comme oeuvre de Béatrice un petit traité perdu dans une collection de sermons, les Limburgsche Sermoenen (éd. J. H. Kern Groningen) du début du XIVe siècle. C'est le traité : De divina Charitate et septem ejus gradibus ou Van seven manieren van Heiligher Minnen. Nous avons ici le plus ancien essai en langue vulgaire d'une description expérimentale de l'ascension de l'âme dans l'amour vers l'union : le premier prélude en quelque sorte aux sept châteaux de l'âme de...

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