Auteur : B. HEURTEBIZE.
 
Tome 1 - Colonne 1320
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Titre de l'article : BEAUVILLIERS (MARIE DE),
Début de l'article :
Abbesse de Montmartre ; elle naquit en 1574 au château de la Ferté-Saint-Hubert en Sologne, de Claude de Beauvilliers, comte de Saint-Aignan, et de Marie Babou de la Bourdaisière. Vers l'âge de dix ans elle se trouvait confiée aux soins d'une de ses tantes, Anne Babou de la Bourdaisière, abbesse de Beaumont-les-Tours. Elle manifesta bientôt un vif désir de la vie religieuse, et par ses instances, âgée de douze ans, obtint d'être revêtue de l'habit monastique. Ce ne fut toutefois que trois ans plus tard qu'elle commença son noviciat, observant scrupuleusement tous les points de la règle. A seize ans, du consentement de ses parents, elle fut admise à la profession le 11 juin 1590. Son beau-frère, M. Pierre Forget de Fresne, secrétaire d'État, sollicita et obtint pour elle, l'abbaye de Montmartre. Pour obtenir son consentement deux théologiens des plus renommés lui furent envoyés et lui représentèrent qu'elle ne devait pas se refuser au fardeau. Sa tante en fut fort contrariée et lui représenta le triste état de l'abbaye de Montmartre. Après deux années, en 1598, les bulles étant arrivées, M. de Fresne envoya à Beaumont 1321 deux religieuses pour en ramener leur nouvelle abbesse. Marie de Beauvilliers ne put obtenir de sa tante aucune religieuse pour l'accompagner. Elle partit donc n'ayant avec elle qu'une pauvre fille de campagne qui, favorisée de grandes grâces, lui fut d'un précieux secours. Elle entra à Montmartre le 9 février ; elle y trouva trente-trois religieuses bien décidées, sauf deux, à se refuser à toute réforme. En ces deux soeurs, Marie de Beauvilliers trouva un précieux appui, et elle put leur confier les charges les plus importantes de son monastère. Une troisième qui tout d'abord ne voulut rien changer à sa vie, se montra toute dévouée pour le temporel du monastère dont le triste état était pour beaucoup dans la ruine de l'observance, et qui ne tarda pas à se relever grâce à la générosité de M. de Fresne. Le cardinal de Sourdis, son cousin germain, lui donna pour directeur le P. Benoît de Canfeld, capucin, homme d'une rare piété en qui elle reconnut le personnage qui lui avait été montré dans un songe comme devant être son guide et son soutien. Voyant l'opposition soulevée contre Mme de Beauvilliers, M. de Fresne voulut, en 1599, lui faire accepter...

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