Auteur : G. DE LUCA
 
Tome 1 - Colonne 1588
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Titre de l'article : BIANCO DE SIENNE.
Début de l'article :

— Né à Anciolina dans le Valdarno ; de son nom de famille, Bianco di Santi, il exerça à Sienne le métier de cardeur. En 1337, il entra chez les Jésuates, où il fut reçu par le fondateur Jean Colombini ; la légende de ce dernier par Belcari contient des détails sur sa vie ; elle dit en particulier qu'il « lut », c'est-à-dire sans doute enseigna, la théologie mystique. Il fut doué de grâces extraordinaires ; il mourut à Venise au début du XVe siècle. Bini a retrouvé et publié l'ensemble de ses laudi. Leur caractère mystique, qui est cependant évident, a été négligé jusqu'ici, comme pour les autres auteurs de « laude », sauf Jacopone de Todi. Il fut, après ce dernier, le plus grand poète en ce genre. Signalons par exemple la lauda XVIII « Ottima tenebria privami della luce », qui contient déjà tout le thème de la « nuit obscure » ; la XXe « Ferito m'ha l'amore di saetta di fuoco », exprime le motif de « blessure d'amour » et des « noces mystiques » Et ce ne sont pas là de simples images poétiques comme chez d'autres poètes laïcs des XIVe et XVe siècles : l'expérience mystique y apparaît très nettement. D'autres passages seraient à citer pour montrer l'intérêt d'une étude en règle, comme la laude VII, qui parle du repos de la volonté dans celle du Bien-aimé, d'annihilation et de transformation en Dieu ; la laude VIII sur l'absence (mystique) de Jésus.

[Telesforo Bini], Laudi spirituali del Bianco da Siena, G. Giusti, 1861 (édition rare, mais la seule complète). On en trouvera un choix, avec une excellente étude sur la littérature des « laude » dans G. M. Monti, Laude mistiche del Bianco da Siena. Lanciano Carabba (1925), avec toute la bibliographie du sujet. La plus récente est donnée dans Enciclopedia Italiana, s. v.

G. DE LUCA

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