Auteur : J. DUHR.
 
Tome 1 - Colonne 1618
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Titre de l'article : BIGLIO (ANDRÉ) [DE BELIIS].
Début de l'article :
— Nous ne possédons que peu de détails sur la vie de ce religieux de l'ordre des Ermites de Saint-Augustin. Il naquit à Milan vers 1395. Entré en religion, il professa la rhétorique et la philosophie à Florence (1419-1423) ; la théologie à Bologne 1423-1428). Suivant Muratori, il assista au concile de Florence en 1434 et mourut jeune encore, à Sienne en 1435. Grammairien, théologien et orateur de renom ses contemporains ne lui marchandaient pas leur admiration. Parmi ses oeuvres, dont la liste complète a été dressée par Ossinger (Bibliotheca Augustiniana, p. 131-133 ; cf. aussi Perini, Bibliographia Augustiniana, t. I, p. 128-131), deux seulement ont été publiées : le De Rerum mediolanensium Historia en 9 livres (cf. Muratori, Rer. It. Script, t. XIX, col. 9-158) et le Tractatus ad Barcinonenses de littera h in nomine Ihesu (cf. J. B. Wuest, O. F. M., dans Antonianum, t. III (1928), p. 73-86), rédigé vraisemblablement en 1427. D'un tempérament quelque peu batailleur nous le voyons prendre sa part dans les querelles religieuses qui agitaient ses contemporains. Un de ses ouvrages a pour but de prêcher la croisade contre les Hussites ; un autre est adressé au roi Alphonse d'Aragon pour l'engager à abandonner la cause de l'antipape Benoît XIII et de son successeur Clément VIII. Saint Bernardin de Sienne et ses disciples furent particulièrement pris à partie par lui. Il blâmait leurs innovations et les accusait d'être des semeurs de scandale et de superstition : c'est le sujet de son De Institutis, discipulis et doctrina fratris Bernardini ord. Min. (cf. Muratori, Rer. Ital. Script., t. XIX p. 4). Il incriminait tout spécialement l'usage qu'ils avaient introduit d'inscrire le nom de Jésus sur des tablettes et de les placer un peu partout comme une garantie assurée de la protection divine. A son avis, c'était là revenir à des coutumes juives, imiter Moïse (Gen., 34) et Jérémie (c. 36), et faire oublier l'image vivante et vivifiante du crucifix, (cf. Tractatus de littera h in nomine Ihesu, éd. J.-B. Wuest, n. 12, 20). Une lettre, encore inédite, conservée à la bibliothèque communale de Sienne, écrite vers la fin de sa vie, semble témoigner que Biglio...

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