Auteur : J. DANIELS.
 
Tome 1 - Colonne 1761
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Titre de l'article : BOLSWERT (BŒTIUS A).
Début de l'article :
— Graveur, né à Bolsward en Frise vers 1580 et mort à Anvers, le 25 mars 1633. De son nom bien frison il s'appelait Boete Adams. Il avait d'abord travaillé à Amsterdam avec son frère cadet Schelte, graveur comme lui. L'ambiance calviniste étant peu conforme à ses inspirations d'artiste catholique, il quitta le Nord vers 1619, bien qu'on l'y rangeât, dans le genre du portrait, parmi les graveurs les plus considérés de la Hollande, et alla s'établir à Anvers. Cette ville était d'ailleurs, grâce à Rubens, le marché de gravures le plus important de l'époque. Pour faciliter l'application des sens, les auteurs de recueils de méditations ont plusieurs fois fait appel au burin de Boèce. Ainsi il orna de gravures assez belles la Via Vitae Aeternae d'Antoine Sucquet, S. J. (1620) et les Vitae, Passionís et Mortis Domini nostri mysteria de Jean Bourgeois, S. J. (1622) ; celles des Pia Desideria de Hermannus Hugo S. J. (1624) sont plutôt laides à notre goût. La série de tailles-douces de Duyfkens ende Willemynkens pelgrimage (1627) nous intéresse moins par l'art assez médiocre du dessin que par le texte dont Boèce l'accompagna lui-même. Invitées par l'Époux divin à venir habiter avec lui dans la ville royale de Jérusalem, deux jeunes filles disent adieu à leur patrie, leur « Nederlandt, où le Fils de Dieu fit un si douloureux voyage » (voir éd. Ruys, 342), et se mettent en route pour la cité lointaine. Elles se racontent toutes les aventures qui leur arrivent en route. La sage Colombelle ou Duyfken atteint au terme du pèlerinage et est merveilleusement reçue par son Bien-Aimé, tandis que Volontairette ou Willemynken, suivant en tout sa volonté propre et ses inclinations, périt misérablement. Une « Déclaration spirituelle » interprète chacun des trente-sept épisodes en un sens ascétique. Ce récit allégorique où, à côté de fades moralisations, on tombe parfois sur du langage populaire 1762 savoureux et de belles effusions lyriques, a longtemps retenu l'attention des lecteurs dévots ; outre une mauvaise versification, on en connaît vingt-trois éditions néerlandaises, dix françaises, une allemande et une anglaise. Le livre de cet émule de J.-P. Camus figure en premier lieu parmi les « Romans de Spiritualité, de Morale et de Politique »...

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