Auteur : R. HEURTEVENT.
 
Tome 1 - Colonne 1887
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Titre de l'article : BOUDON (HENRI-MARIE).
Début de l'article :
1. Vie. 2. Œuvre. 3. Doctrine. 4. Influences.
1. VIE.
— Henri-Marie Boudon naquit à la Fère, en Haute-Picardie, le 14 janvier 1624. Son père, 1888 Jean Boudon, était lieutenant du gouverneur dans la citadelle, ce qui lui permit de demander à Henriette-Marie de Bourbon, fille de Henri IV, d'être marraine de l'enfant. D'où ses prénoms d'Henri-Marie. Quatre ans plus tard, Jean Boudon, disgracié en même temps que son gouverneur, se retirait à Routoi, diocèse de Rouen, et c'est dans la capitale de la Normandie qu'il envoya son fils pour faire ses études. Le premier maître d'Henri Boudon fut un ecclésiastique, nommé Havel, puis il passa au collège des Jésuites, qu'il abandonna, en 1644, pour étudier la philosophie et la théologie à la Faculté de Paris. S'il se distingua par son ardeur au travail, il se fit surtout remarquer par sa piété et une vie d'extrême pauvreté. Le P. Bagot était son directeur et il noua des relations avec François de Laval-Montmorency, futur évêque de Québec, avec la mère Catherine de Bar, et la mère Magdeleine de Saint-Joseph, carmélite du grand couvent de Paris. Le 4 novembre 1653, le nonce lui conféra la tonsure dans l'église du noviciat des Jésuites. Boudon hésitait néanmoins à entrer dans les ordres, lorsque François de Laval, devenu grand archidiacre d'Évreux, jeta les yeux sur lui pour le mettre en sa charge, car il désirait partir aux missions du Canada. Forcé d'accepter, Boudon se hâta de conquérir, à Bourges, le titre de docteur et prit (28 février 1654) possession de l'archidiaconé. Dix mois après (1er janvier 1655) Gilles Boutaut lui conférait le sacerdoce dans son palais épiscopal d'Évreux. Jusqu'à ce moment, Boudon s'était signalé par une piété angélique et la pauvreté la plus austère. Sans abandonner ce programme, il se montra désormais animé d'un zèle ardent pour la discipline ecclésiastique et la régularité du clergé. Après avoir pris les avis du célèbre M. de Lévis, à Chartres, du P. Bourdoise à Paris et de Jean de Bernières à Caen, il se mit à l'oeuvre, « jetant l'effroi dans tous les ouvriers d'iniquité et plein de...

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