— 1. Vie et oeuvres. — 2. Doctrine spirituelle.

1. VIE ET ŒUVRES.

— Né d'une riche et chrétienne famille hispano-romaine, il fut élevé auprès de son frère aîné Jean, évêque de Saragosse. Il termina ses études à Séville, dans l'intimité de saint Isidore, dont les oeuvres témoignent de l'amitié qui les unit désormais. Il succéda à son frère sur le siège de Saragosse (631). Il prit part aux IVe, Ve et VIe Conciles généraux. Homme d'un grand caractère, d'une puissante intelligence, il mourut vers 651. Son corps repose dans l'église de N.-D. del Pilar, où il fut vénéré après sa translation qui eut lieu vers 1275. Sa fête est célébrée le 18 mars et sa translation le 26 du même mois. Il fut le meilleur écrivain de l'église visigothique d'Espagne après saint Isidore, dont il révisa les Etymologies, dans la composition desquelles il avait eu un grand rôle (Epist. I-VIII). La Praenotatio librorum divi Isidori, avec le chaleureux éloge du saint Docteur, est certainement de lui (dans le De viris illustribus, PL. t. 81, c. 16-17, et AS., April. t. I). La seule oeuvre considérable qui nous reste est l'Epistolarium, imprimé en 1775 par Risco (Esp. Sagr., 2e éd., Madrid, 1859, t. XXX, p. 328-395, et PL., t. 80, c. 649-700). On y trouve de petits traités de spiritualité, avec des effusions intimes pleines de chaleur et d'onction. Il faut noter aussi un opuscule : Vita S. Æmiliani (éd. T. Minguella, dans San Millan de la Cogolla, 1883, p. 213-243 et autres éd.).

2. DOCTRINE SPIRITUELLE.

— Deux caractères (qui se retrouvent dans presque tous les auteurs ascétiques 1926 espagnols) apparaissent d'abord dans les écrits de Braulio : la componction et l'amour du Christ. Comme celle de saint Benoît, sa spiritualité est avant tout christocentrique (Vita S. Æmiliani, c. IV, VIII, etc., Epist. XIII, XIV, XVIII, Hymn. S. Æmil. etc.). Il...

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