Auteur : M.-M. GORCE.
 
Tome 1 - Colonne 1927
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Titre de l'article : BREMOND (ANTONIN).
Début de l'article :
— Maître général des Dominicains, né à Cassis près de Marseille en 1692, mort à Rome en 1755. Il avait commencé sa vie religieuse au couvent de Saint-Maximin, où il fut professeur de philosophie. Il devint par la suite missionnaire aux Antilles. Plus tard, à Rome, il fut théologien de la Casanate, c'est-à-dire bibliothécaire et professeur dans cette institution intellectuelle alors pleinement florissante. Devenu assistant du P. Thomas Ripoll, général de son ordre, il lui succéda en 1748 Le P. A. Bremond est le plus souvent cité comme érudit, car il a été un des principaux spécialistes de l'histoire des dominicains au XVIIIe siècle. On lui doit un Bullaire des documents pontificaux concernant son ordre (8 vol.), le premier tome des Annales O. P., publié après sa mort par le P. Mamachi, une copieuse dissertation de 376 pages sur les ancêtres de saint Dominique de 1928 Guzman, fondateur des Dominicains. Tous ces écrits ne sont pas d'une critique sans reproche. Le P. A. Bremond intéresse davantage l'histoire de la spiritualité par un ouvrage qu'il écrivit en 1736 alors qu'il était théologien de la Casanate, à la demande du roi Jacques d'Angleterre exilé à Rome et qui était devenu son ami. Le roi avait déploré qu'il n'existât pas pour ses enfants un solide manuel de la vie chrétienne. Il avait demandé au P. Bremond de combler cette lacune, non certes en inventant d'un bout à l'autre, mais en réunissant, dans une même traduction italienne et dans un même cadre, les divers morceaux qui lui paraîtraient les meilleurs dans les ouvrages plus ou moins imparfaits parus sur ce sujet en diverses langues. Le P. A. Bremond se mit à l'oeuvre et publia à Rome chez Girolamo Mainardi en 1736 son Manuale utile ad un cristiano, tradotto, e raccolto da varii libri stampati in diverse lingue. Il n'est pas question en ce manuel de haute spiritualité. On y a voulu instruire les fidèles des mystères de la Foi, des cérémonies du culte et des obligations de l'Église en matière disciplinaire. Mais on voit transparaître dans le choix des matières l'esprit du P. A. Bremond, homme d'une piété exacte, appliquée, amie des emplois du temps, des recettes de dévotion destinées à régulariser l'oraison. C'est ce qu'a noté Henri Bremond, qui...

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