Auteur : J. DE PUNIET.
 
Tome 1 - Colonne 1972
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Titre de l'article : BRUYÈRE (JEANNE, HENRIETTE, CÉCILE).
Début de l'article :
— La première abbesse de Sainte-Cécile de Solesmes naquit à Paris le 12 octobre 1845. Elle appartenait par son père et par sa mère à une génération d'artistes qui se sont fait un nom. Tout jeune encore, par un concours de circonstances providentielles, elle fut amenée à Dom Guéranger, abbé de Solesmes, et préparée par lui à sa première 1973 communion. Il semble que le grand moine ait pressenti dès cette heure à quelle âme délite il avait affaire, et c'est sous sa direction paternelle et forte à la fois, que la jeune fille fit les premiers pas dans le chemin de la perfection, dont elle devait tracer plus tard, de main de maître, les différentes étapes. Ayant pris à la confirmation le nom de Cécile, c'est sous le patronage de la grande martyre qu'elle fut placée désormais. L'heure venue où Dom Guéranger songea à établir à Solesmes un monastère de bénédictines, il trouva en Cécile Bruyère l'aide que Dieu lui avait préparée. Le 16 novembre 1866 le premier groupe de postulantes fut réuni et reçut soeur Cécile pour supérieure. Le 14 août de l'année suivante, les futures moniales reçurent des mains de l'abbé de Solesmes le voile blanc des novices et le 15 août 1868 il avait la joie de les consacrer à Dieu, en reprenant les rites vénérables de la consécration des vierges, tels qu'ils se trouvent au Pontifical romain. Le 14 juillet 1870, Mgr Fillion, évêque du Mans, obtenait de Pie IX qu'une abbesse fût donnée au monastère de Sainte-Cécile et une année plus tard, à la même date, il conférait la bénédiction abbatiale à la Mère Cécile Bruyère. L'enseignement que la nouvelle abbesse fut amenée à donner quotidiennement à ses filles devait être la source première d'un petit traité d'oraison, qui ne fut d'abord imprimé qu'à un petit nombre d'exemplaires non livrés au public. Le successeur de Dom Guéranger, Dom Charles Couturier, le recommandait en une courte préface, comme fixant fidèlement les enseignements de l'abbé de Solesmes sur la prière. Malgré la discrétion dont l'ouvrage avait été entouré, il vint à la connaissance de divers monastères soit en Allemagne, soit en Angleterre, et des traductions virent le jour, honorées de hautes recommandations. Dès lors il parut désirable que le livre fût aussi en France livré à la publicité...

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