Auteur : A. CHIQUOT.
 
Tome 1 - Colonne 1976
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Titre de l'article : BUCH VON GEISTLICHER ARMUTH (DAS).
Début de l'article :
Le Livre de la Pauvreté spirituelle. — Traité mystique anonyme, apocryphe, longtemps attribué à Tauler et jusqu'à Denifle faussement intitulé : Nachfolgung des armen Lebens Christi (Imitation de la Vie pauvre de J.-C.), titre nullement approprié. Son vrai titre, restitué par le savant Dominicain d'après les suscriptions des manuscrits les plus anciens, manuscrit A (de Leipzig, 1429) et manuscrit B (de Graz, 1431), correspond bien au contenu tout entier du traité, qui ne parle pas seulement d'imitation de Jésus-Christ, mais se concentre surtout autour de cette pensée unique : « la pauvreté extérieure » et « la pauvreté intérieure », celle-ci du reste désignée par l'auteur sous le terme de « geistliche Armuth ». Le livre fut édité pour la première fois en 1621 à Francfort-sur-le Mein, à la suite de l'édition allemande des Sermons de Tauler, par les soins du théologien luthérien, disciple de Schwenkfeld, à la fois poète et auteur de pieux cantiques, Daniel Sudermann, né le 24 février 1550 à Liège et mort vers 1631 à Strasbourg, où il avait rassemblé un certain nombre de manuscrits de mystiques allemands (de Tauler, d'Eckhart, de Suso, de Ruysbroeck), aujourd'hui tous à la Bibliothèque d'Empire de Berlin. Ce petit livre, qui n'est tout au plus qu'une compilation, Sudermann l'édita, semble-t-il, sur la base d'un manuscrit strasbourgeois de 1448, le codex B 125, 4 to. (sur papier, et dans lequel Denifle a cru reconnaître 1977 assez sensiblement la même source que pour son manuscrit B, de Graz), de l'ancienne bibliothèque du couvent des Johannites du Grüme Wörth, dont l'original, selon les dires généraux d'alors, aurait été écrit, non seulement du temps de Tauler, mais de la main même de Tauler (!), et dont « Pierre de Nymègue » (saint Pierre Canisius) avait déià publié quelques passages dans sa compilation : D. Tauleri göttliche Lehren (Cologne, 1543). Aussi Ch Schmidt, qui n'a connu de ce traité que deux manuscrits, celui de Strasbourg (ci-dessus) et celui de Leipzig, manuscrit A de Denifle ou cod. 560, 4

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