Auteur : A. BESSIÈRES, S. J.
 
Tome 1 - Colonne 1978
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Titre de l'article : BUCH (ou BUSCH HENRY, DIT « Le bon Henry »),
Début de l'article :
auquel le Martyrologe e France, 9 juin, et Les Petits Bollandistes donnent le titre de Vénérable, est né à Arlon, Luxembourg belge, le 3 mai 1598. Après avoir songé à entrer au noviciat des Carmes, ses maîtres, il devient ouvrier cordonnier. A Arlon, puis à Luxembourg, à Metz, à Paris, il est le « Vincent de Paul » du monde ouvrier. Au chevet des pauvres, il rencontre le baron Gaston de Renty dont il devient l'ami, le confident, le collaborateur. Reçu, semble-t-il, dans la Compagnie du Saint-Sacrement dont Renty eSt le chef et où il se rencontre 1979 avec Vincent de Paul, Olier, Jean Eudes… il participe à toutes les initiatives de cette « oeuvre des oeuvres », joue un rôle capital dans la coadamnation du Compagnonnage secret. Avec Renty, il travaille à la réforme des corporations et des confréries de métiers, fonde en 1645-1647, une sorte d'ordre religieux ouvrier : Frères Cordonniers, Frères Tailleurs, Frères Tisserands… qui, jusqu'à la Révolution, couvre l'Europe d'une multitude d'oeuvres sociales. Supérieur des Frères ouvriers, il leur inculque cette spiritualité (la sienne) qui gardera sa Société en pleine ferveur jusqu'à sa suppression par la Révolution : Amour de l'Eglise : « il n'avait de tristesses que celles de l'Église, d'autres joies que celles de l'Église » ; amour de la liturgie, amour du Pape qui lui fait éloigner impitoyablement les influences jansénistes et gallicanes ; amour des humbles et des travailleurs dont il est la Providence, à qui il donne « jusqu'à ses souliers et ses chemises » ; mortification digne d'un Père du désert. « Sa nourriture ordinaire n'était que du pain et de l'eau. » Esprit de pauvreté : « Il n'a jamais voulu que les Frères eussent aucunes rentes ni aucuns biens, mais qu'ils vivent purement de leur travail, en exerçant la piété. » Supérieur des Frères il estimait que ce titre lui faisait une obligation « d'être le serviteur de tous et le plus mal accommodé de tous ». Ses grandes lumières spirituelled font que les prêtres les plus éminents le consultent, le baron de Renty bat sa coulpe à genoux devant lui. Purifié par une longue maladie, par de grandes épreuves intérieures, il meurt en...

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