Auteur : Cándido de DALMASES.
 
Tome 5 - Colonne 1019
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : FRANÇOIS DE BORGIA (saint ; BORJA), général de la compagnie de Jésus, 1510-1572.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Spiritualité. — 4. Gouvernement.
1. Vie.
— François de Borgia naquit à Gandie le 28 octobre 1510 ; il était le fils aîné de Jean de Borgia, troisième duc de Gandie, et de Jeanne d'Aragon, et le petit-neveu du pape Alexandre VI, dans la ligne paternelle, et du roi Ferdinand le Catholique, dans la ligne maternelle. A la mort de sa mère en 1520, il fut envoyé à Saragosse auprès de son oncle, l'archevêque Jean d'Aragon. Il y fit ses premières études et s'initia à la musique et à l'exercice des armes. Peu après, il fit son entrée à la cour d'Espagne à Tordesillas, comme page de la soeur de Charles-Quint, Catherine, qui tenait compagnie dans cette solitude à sa mère, Jeanne la Folle. Quand la princesse fut mariée à Jean III de Portugal, François retourna à Saragosse et y étudia la philosophie avec Gaspard de Lax. En 1528, sur la demande de Charles-Quint, il gagna la cour et se mit à son service ; l'année suivante, il épousait Éléonore de Castro, dame d'honneur de l'impératrice Isabelle. Charles-Quint érigea en marquisat la baronnie de Llombay que possédait François, le 7 juillet 1530 ; il le nomma son grand veneur et grand écuyer de l'impératrice ; la même année, naissait Carlos, l'aîné des huit fils de Borgia. Quelques années plus tard, celui-ci participait à la guerre de Provence (1536) et assistait à la mort de Garcilaso de la Vega. La mort de l'impératrice Isabelle (1er mai 1539) fit sur François une profonde impression ; son Diario espiritual montre que bien plus tard il se souvenait encore de cet anniversaire (SFB, t. 5, p. 741, 854). Chargé d'accompagner le cadavre jusqu'à Grenade et de témoigner de son identité avant l'inhumation (17 mai), il ressentit profondément la caducité des grandeurs terrestres ; ce fut le point de départ d'une conversion à une vie plus parfaite. Les biographes relatent sa décision : « Nunca más servir a señor que se me pueda morir » (Vázquez, livre 1, ch. 13 ; Ribadeneyra, livre 1, ch. 7 ; Cienfuegos, livre 2, ch. 6) ; ce qui n'incluait pas de quitter le monde, du moins immédiatement. On le verra accepter encore charges et dignités....

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 27 pages.