Auteur : Bernard CHÉDOZEAU.
 
Tome 16 - Colonne 1566
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Titre de l'article : YVES DE PARIS (CHARLES DE LA RUE ; pseudonyme : Franciscus Allaeus), capucin, 1588-1678.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Spiritualité. — 3. Yves de Paris et l'« humanisme dévot ».
1. VIE.
— Né à Paris en 1588 dans un milieu de petite noblesse de robe, le futur religieux reçoit une solide formation intellectuelle, notamment en Italie où il découvre Marsile Ficin et le platonisme qui le marqueront fortement. Il achève des études de droit à Orléans et se retrouve avocat au Parlement de Paris (1610-1619). A la suite de la ruine de sa famille, semble-t-il, il se retire en 1620 chez les Frères mineurs capucins ; il est ordonné prêtre en 1632. Il écrit alors et publie beaucoup (contre J.-P. Camus à propos de la défense du monachisme, contre les augustiniens de Port-Royal, dans le domaine de la morale sociale ; cf. art. du DTC). Silencieux à partir des années 1662, il meurt en 1678. Comme Louis Thomassin quelques années plus tard, il était devenu « comme un enfant, sans connaissance, sans mémoire, sans esprit ». Sur la vie et la pensée du P. Yves, voir les belles études du P. Julien-Eymard d'Angers (Ch. Chesneau), et en particulier l'introduction à son ouvrage Yves de Paris (cf. bibliographie). Yves est surtout un moraliste et un apologète, étudié comme tel par le P. Julien-Eymard (voir en particulier Le P. Yves de Paris et son temps, t. 2, L'Apologétique). Le seul de ses ouvrages qui mérite d'être ici présenté s'intitule Les Progrès de l'Amour divin. On peut y ajouter le Traité de l'indifférence (1638 ; éd. en 1966). Les Progrès sont le dernier élément d'un triptyque dont les deux premiers s'intitulent la Théologie naturelle et les Morales chrétiennes. L'ensemble est orienté à la conversion du libertin. Les Progrès posent d'abord des problèmes de bibliographie. L'ouvrage est signalé (DTC) comme ayant été publié en 1640 en un seul volume (approbation générale du 19 décembre 1642 pour « le livre intitulé les Progrès de l'Amour divin » et permission du 22/12/1642 accordée pour les oeuvres des P.P. Yves de Paris et Zacharie de Lisieux par Frédéric Sfortia [Sforza], vice-légat d'Avignon, ce qui à l'époque...

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