Auteur : André BOLAND.
 
Tome 16 - Colonne 134
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Titre de l'article : VALENSIN (ALBERT), jésuite, 1873-1944.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. VIE.
— Né le 21 octobre 1873, à Marseille, de Félix, juif italien émigré en France, naturalisé seulement en 1894, et de Claire Jouve, Albert Valensin, enfant « violent, entêté, ingouvernable, un peu paresseux de surcroît et médiocrement pieux », devient, grâce aux prières de sa mère, un garçon de sept ans subitement docile, puis, à dix ans, lors de sa première communion, d'une ferveur si étonnante qu'on le surnomme « le saint » (La vie intérieure d'un jésuite…, p. 10-11 ; sur le mode de référence à l'ouvrage, cf. bibliographie). De ces « conversions », la part de l'effort personnel n'est pas absente ; dans les Exercices spirituels de saint Ignace qu'il lit dès 1888, les règles de tempérance, les trois puissances, le tantum-quantum du Fondement, significativement l'impressionnent (Journal spirituel, p. 40). « Ouragan domestiqué » (La vie intérieure, p. 23), ses choix obéissent à la grâce : en 1887, une « vision », où il entend la Vierge l'appeler par son nom, le conduit au voeu de chasteté, puis, le 4 septembre 1890, au noviciat jésuite à Saint-Léonards, près de Hastings 135 (Grande-Bretagne) ; « la Compagnie… aura un saint de plus » (du provincial au P. Rosette, maître des novices, cité ibidem, p. 17). Après ses premiers voeux, durant son juvénat à Ghazir (Liban) de 1892 à 1893, il ajoute au « je veux être un saint » de 1888 (Journal spirituel, p. 40) « je veux devenir un savant » (ibidem, p. 51) ; et la décision, loin de dispenser de l'autre, lui inspire le voeu du plus parfait. Professeur de troisième à Beyrouth, puis d'humanité à Mongré, la régence est une époque douloureuse : convaincu que plus de liberté impose plus de rigueur, il se tient sur ses gardes, se renferme pour mieux se protéger, s'attire une réputation de fierté ; à trop se singulariser, on indispose autrui (La vie intérieure, p. 57-58). Et ses supérieurs le ramènent fermement à la sainteté de la vie commune. Après la philosophie (1900-1903) à Falkenburg (Pays-Bas), il aborde, à Cantorbéry, les études de théologie qui...

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