Auteur : Jean-Daniel DUBOIS.
 
Tome 16 - Colonne 146
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Titre de l'article : VALENTIN, ÉCOLE VALENTINIENNE.
Début de l'article :
— 1. L'École valentinienne. — 2. Interprétation de la doctrine. Un problème de méthode doit être signalé d'emblée. Valentin a donné son nom à l'un des plus grands courants gnostiques chrétiens (cf. DS, t. 7, col. 523-41), dès le milieu du 2e siècle de notre ère. Malheureusement, il reste peu de traces de Valentin lui-même, un peu plus de ses disciples. L'essentiel est conservé dans des citations patristiques, dans les présentations hérésiologiques des Pères (principalement l'Adversus Haereses d'Irénée, l'Elenchos attribué à Hippolyte, le Panarion d'Épiphane) et dans les documents gnostiques originaux coptes découverts à Nag Hammadi en 1945. Il ne faudrait pas croire que le valentinisme doive être compris à partir de la présentation du système théologique valentinien la plus élaborée ; il y a eu plusieurs phases dans l'évolution du valentinisme ; Irénée l'atteste (A.H. I, 11, 1). Mais l'histoire du valentinisme reste à faire, y compris avec l'apport de la documentation nouvelle de Nag Hammadi.
1. L'École valentinienne.
— Elle est attestée à partir de Valentin et de quelques chefs de file célèbres, au milieu du 2e jusque vers le 5e siècle. Elle a laissé des traces dans la plupart des régions de l'Empire romain, en Égypte, en Syrie, en Asie Mineure, en Italie, en Gaule et en Afrique du Nord. Elle connaît son apogée dans la deuxième moitié du 2e jusqu'au début du 3e siècle ; mais on la combat encore au 4e. Sozomène (Hist. Eccles. II, 32) mentionne un édit de Constantin (vers 336-337) contre les hérétiques et leurs lieux de réunions, qui vise aussi les Valentiniens (cf. Eusèbe, Vita 147 Constantini 65-66). L'empereur Julien les atteste encore pour la région d'Édesse dans l'Ep. 115 (éd. Bidez-Cumont). Épiphane, qui a séjourné une trentaine d'années en Égypte avant d'occuper le siège épiscopal de Salamine, en a rencontrés (Pan. 31, 7, 1) à une période où les documents...

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