Auteur : Mario COLPO.
 
Tome 16 - Colonne 157
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Titre de l'article : VALENTINO (VALENTINI ; ANTOINE), jésuite, 1539-1611.
Début de l'article :
— Né à Padoue en 1539, Antonio Valentino entra dans la Compagnie de Jésus à Rome le 11 janvier 1557. Ordonné prêtre en 1564, il fut assez rapidement, en 1570, choisi par le supérieur général François de Borgia pour diriger le nouveau noviciat de Venise, érigé en vue de la division de la province de Haute Italie (elle s'effectuera en 1578). Le comte Camillo Gonzaga offrit de le fonder à Novellara (Reggio d'Émilie), son fief. Valentino s'établit dans cette ville en 1571 et ne la quitta plus. Il resta maître des novices jusqu'en 1595. Il mourut le 11 novembre 1624. La notice biographique que rédigea alors son successeur, Achille Marazzi, se perdit entre Novellara et Rome ; un accident semblable arriva lors de l'envoi suivant. Si bien qu'on ne possède aucune notice sur Valentino et qu'il n'entra pas dans les grands ménologes de G.A. Patrignani et d'É. de Guilhermy. Parmi ses divers écrits, généralement brefs, recensés par I. Iparraguirre (Répertoire de spiritualité ignatienne, Rome, 1961, table, p. 216), arrêtons-nous à son Informatione del modo d'instituire i Novitii della Compagnia (vers 1582 ; Archives romaines S.I., Fondo Gesuitico 1452, fasc. 1, n. 7 ; éd. dans MHSI, Directoria, Rome, 1955, p. 192-204). Cette relation suit de près les règles du maître des novices, établies par François de Borgia en 1565 et éditées en 1580, mais on y relève des accents propres. Valentino insiste sur la mortification de la volonté, « la via soave et compendiosa d'ogni perfettione ». Surtout dans les débuts, on procédera suavement ; on s'accoutumera à ne pas faire sa volonté propre plusieurs fois par jour dans de petites choses ; on parviendra ainsi à la vaincre dans les grandes. Si la santé des novices le permet, ils referont les grands Exercices à la fin de la première année de noviciat (alors commençaient les études), car les Exercices « sont un moyen très adapté à la fin de notre Institut ». Pour mettre bien en lumière la vocation particulière du jésuite, Valentino, après avoir montré le sens de la vie religieuse en général à l'aide des saints Basile, Bernard et Bonaventure, insistait d'une manière étonnante sur l'obéissance comme totale remise de soi à Dieu : « hoc unum scientes, che la vera obbedienza è la porta...

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