Auteur : Mario FOIS.
 
Tome 16 - Colonne 192
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : VALLA (LAURENT), humaniste italien, 1407-1457.
Début de l'article :
1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Pensée théologique et spirituelle.
1. Vie.
— Lorenzo Valla naquit à Rome en 1407 ; il était fils de Luca Valla et de Caterina Scrivani, originaires de Plaisance mais installés à Rome peu après 1400. Son père fut avocat consistorial. Le grand-père maternel, Giovanni Scrivani, devint procureur général du fisc de la Chambre Apostolique un an après la naissance de Lorenzo et procureur pontifical au concile de Constance. Son fils Melchior fut nommé secrétaire apostolique par Martin V et son gendre, Niccoló Tartarini, fut lui aussi avocat consistorial. Né à Rome dans une famille de juristes au service de la cour pontificale, Lorenzo se sentait romain jusqu'à l'orgueil, mais il critiquera les juristes avec âpreté et il écrira une dure invective, bien que par ordre, contre la curie ; cependant il ne cessera de chercher un poste à la curie et finira ses jours comme professeur de rhétorique très renommé au Studium Urbis, secrétaire apostolique et chanoine de Saint-Jean du Latran « apud sedem apostolicam » (cf. M. Fois, Il pensiero cristiano di L.V…., p. 6-7, 396 ; cité Fois). Il fit probablement ses études secondaires dans une école de quartier, d'après les grammairiens (Donatus minor, Doctrinale de Villadei, Priscien) et les textes philosophiques alors au programme (Disticha Catonis, Liber Evae Columbae, Consolatio philosophiae de Boèce), grammairiens et textes qu'il critiquera dans la suite lorsque ses études personnelles et son enseignement lui auront permis d'acquérir une connaissance plus approfondie de la langue latine ; de cette langue, il deviendra un des maîtres les plus autorisés avec ses Elegantiae linguae latinae, qui seront sans cesse rééditées en Europe (60 éd. avant 1580) jusqu'à la fin du 18e siècle. Pour la rhétorique, Valla ne put fréquenter l'Université romaine (Studium Urbis), fermée entre 1406 et 1431. Dans le domaine de l'eloquentia, art qu'il estimait par-dessus tout comme « regina rerum et perfecta sapientia », il sera surtout un autodidacte. Leonardo Bruni fut en effet pour lui seulement un « emendator » pour la langue latine ;...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 20 pages.