Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 16 - Colonne 223
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Titre de l'article : VALVERDE (FERDINAND), osa, † après 1657.
Début de l'article :
— Né à Lima (Pérou) dans le dernier quart du 16e siècle, Fernando Valverde fit ses études chez les Jésuites, puis entra dans l'Ordre de Saint-Augustin le 7 mars 1614 au couvent de Lima. Il fut professeur au collège San Ildefonso (incorporé à l'université de Lima), qualificateur du Saint-Office, prieur de Cuzco, définiteur de sa province du Pérou. Le vice-roi le proposa pour l'évêché de Trujillo, mais il refusa. Valverde mourut à Lima après 1657. Il est connu pour sa Vida de Jesucristo, Nuestro Señor, Dios y Hombre, Maestro y Redentor del Mundo (Lima, 1657), ouvrage qui rencontra le succès en Espagne ; il fut édité à Madrid en 1669, 1687, 1754, 1776, 1872, et à Barcelone, 1884. L'abbé M. Béguier en donna une traduction française, précédée d'une préface assez typique de la restauration en France (3 vol., Angers, 1828). L'ouvrage est évidemment élaboré sur la base des données évangéliques, les quatre évangiles étant réunis en une seule histoire. Là où ils ne donnent aucun renseignement, Valverde va les chercher dans la dévotion ou la théologie. Le tout est présenté avec luxe de détails et profonde piété : il s'agit d'édifier le lecteur en lui fournissant de longues lectures susceptibles d'alimenter sa dévotion tout en lui donnant le cadre général de la vie du Christ. Voici un exemple du genre de Valverde. « L'Homme-Dieu, dans le sein de Marie…, dès l'instant précis où il fut conçu, comme un homme parfait qui exerçait tout à la fois un empire entier sur toutes les puissances de son âme…, qui connaissait Dieu…, la source incompréhensible et le principe ineffable d'où émanent les trois personnes de la… Trinité, qui jouissait de la vision béatifique dans toute la partie supérieure de son Être…, cette âme si belle, si sainte, si céleste, rendit à Marie sa mère son respectueux et filial hommage, sitôt qu'elle eut pris possession de ses chastes et virginales entrailles » (trad. franç., t. 1, p. 84-85). Ce n'est pas cependant qu'on ne trouve ici ou là de belles et fortes pages, mais elles sont perdues dans une masse de considérations plus pieuses que fondées sur l'Écriture. Cette vie du Christ, plus qu'un texte spirituel, est aujourd'hui un bon exemple de la dévotion hispano-américaine du 17e...

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