Auteur : Dominique BERTRAND.
 
Tome 16 - Colonne 223
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Titre de l'article : VALZER (PIERRE-LAURENT), prêtre, fondateur de la congrégation du Saint Nom de Jésus et de Marie, 1808-1883.
Début de l'article :
— Traitant des fondateurs et fondatrices, dans Catholicisme au féminin. Les congrégations religieuses françaises à supérieure générale au XIXe siècle, C. Langlois note : « La nouvelle génération de prêtres, ordonnée à partir de la fin de l'Empire, s'intéresse 224 maintenant davantage aux congrégations féminines pour prolonger son influence sur les fidèles. Son action efficace entraîne la création de congrégations vouées à un réel succès » (ch. 8, p. 266). Valzer entre dans le cadre ainsi tracé, ce qui ne l'empêche pas d'y apporter sa note originale. Né le 29 juillet 1808, à Soulce-Cernay (arrondissement de Montbéliard), il est issu d'une famille de cultivateurs, qui a témoigné de sa foi en aidant les prêtres insermentés durant la Terreur. Ses capacités lui ouvrent le chemin de l'école, puis du séminaire (Blamont, puis le petit séminaire d'Ornans, puis celui d'École), enfin le grand séminaire de Besançon où il sera de 1828 à 1831). Il y eut comme maître à penser, entre autres, Thomas Gousset, futur évêque de Périgueux, puis archevêque de Reims, personnalité forte qui découvrait alors la doctrine morale et canonique d'Alphonse de Liguori. Valzer a profité de cette ouverture à la fois solide et très humaine vers la pastorale. Il a gardé de sa formation un goût de la prière personnelle et de la lecture des grands écrivains catholiques. Après son ordination presbytérale (1831), il est nommé vicaire dans le Haut-Doubs, à Monbenoît ; très vite, Th. Gousset, devenu vicaire général, le fait envoyer à Grandfontaine, à une quinzaine de kilomètres de Besançon, paroisse dont personne ne veut (le prédécesseur semble avoir été assassiné). Il y restera jusqu'à sa mort, donc un peu plus de cinquante ans, ayant assez vite à assumer la charge de doyen. On est assez bien renseigné sur le caractère et la vie intérieure de ce prêtre, d'une part, grâce à sa correspondance, d'autre part, à travers un petit cahier intitulé Règlement et résolutions, rédigé vraisemblablement au début de son ministère, puisque les allusions au temps du séminaire sont assez fréquentes (p. 3, 26, 29, 32-33). On est frappé de la netteté des décisions prises pour lui-même par ce jeune prêtre qui manie bien le...

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