Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 16 - Colonne 236
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Titre de l'article : VAN DER LINDEN (JOSSE), oratorien, † 1684.
Début de l'article :
— Nous sommes renseignés sur la vie de Josse Van der Linden par l'historiographe de l'Oratoire en Belgique Pierre de Swert ou Swertius. Né à Bruxelles, licencié en théologie de l'université de Louvain, Van der Linden entre en 1631 dans la congrégation de l'Oratoire en la maison de Bruxelles ouverte en 1626 par Fr. Bourgoing. L'archevêque de Malines, J. Boonen, le nomme professeur de théologie au grand séminaire et lui confère diverses charges et dignités : chanoine de la cathédrale Saint-Rombaut, censeur des livres, membre du conseil de l'archevêque, archiprêtre de la ville de Bruxelles. Dans sa congrégation il est élu d'abord assistant puis, en 1656, supérieur de la province de Flandres. Appartenant au courant janséniste, Van der Linden en fut un propagandiste zélé mais prudent, ce qui explique peut-être en partie les faveurs reçues de Boonen, mais sûrement l'hostilité dont il fut l'objet. 237 En 1653 l'internonce du Pape à Bruxelles dénonce ses activités et son influence néfaste ; il demande et obtient sa démission (Swertius, p. 80). En 1658, sous le successeur de Boonen, Van der Linden fait l'objet d'une dénonciation qui l'attaque dans sa moralité d'homme et de prêtre (p. 88-95) ; les autorités, sans attendre les résultats de l'enquête ouverte, jugèrent bon de le décharger de ses fonctions de censeur des livres et d'archiprêtre. Le procès se termina en 1660 avec la reconnaissance de son innocence. Swertius publie en appendice un certain nombre de documents se rapportant à cette crise (Monumenta 27-46, 1658-1659), ainsi que deux lettres adressées en 1665 à Van der Linden (Mon. 58-59). Les vingt-cinq dernières années de Van der Linden furent plus calmes. Il mourut à Bruxelles le 22 janvier 1684. Il a peu publié, étant surtout un homme d'action. Swertius dit qu'il fit publier un sermon prononcé devant les Dames de Berlaymont (« De perpetua adoratione Salvatoris, in qua vivere debet homo christianus »), qu'il laissa manuscrit un commentaire des Psaumes, qu'enfin il prononça et publia l'oraison funèbre de Jean de Wachtendonck, archevêque de Malines (Bruxelles, 1668). Son principal ouvrage est L'Homme de douleurs ou Jésus Christ souffrant et mourant continuellement pour les hommes… Par un Prestre de l'Oratoire...

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