Auteur : Damian YÁÑEZ NEIRA.
 
Tome 16 - Colonne 284
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Titre de l'article : VARGAS (MARTIN DE), cistercien, vers 1380-1446.
Début de l'article :
— Martin de Vargas est né à Jerez de la Frontera vers 1380. On sait très peu de choses de sa jeunesse. Il gagna Rome et s'y fit hiéronymite ; là il devint conseiller et confesseur du pape Martin V. Mais vers 1420 il retourna en Espagne et entra au monastère cistercien de Santa María de Piedra, qui maintenait une saine discipline monastique. Il conçut le projet de restaurer l'observance dans sa pureté primitive. Ayant gagné quelques moines, il partit pour Rome avec Miguel de Cuenca en vue d'obtenir l'appui du pape, dont il fut bien reçu. Vargas resta une année environ au monastère romain de Sainte-Cécile tout en poursuivant ses démarches. Martin V lui concéda la bulle Pia supplicum vota le 24 octobre 1425, qui l'autorisait à instaurer l'observance de la règle bénédictine dans deux ermitages ; on a exposé (DS, t. 13, col. 790) les points particuliers sur lesquels la réforme de Vargas s'est éloignée des observances cisterciennes. Rentré en Espagne, Vargas implanta sa réforme au monastère de Piedra et en celui de Montesión qu'il fonda aux environs de Tolède (1427). En 1430, sur les instances de Jean II de Castille et de l'évêque de Palencia, il prit possession de l'abbaye de Valbuena, ce qui suscita une longue querelle avec l'abbé déposé. Lorsqu'en 1434 il obtint d'Eugène IV d'incorporer six autres monastères à sa réforme, une tempête s'éleva contre lui dans l'Ordre cistercien. En 1438, Philippe de Loos, procureur de l'Ordre à Rome, l'accusa de violer les statuts cisterciens. Le chapitre général l'anathématisa, mais Eugène IV lui maintint sa protection, si bien que le réformateur persista dans ses voies et établit solidement la nouvelle observance de Castille. Mais l'hostilité ne désarma pas. En 1445 l'abbé de La Espina procéda à l'incarcération de Vargas avec l'appui du comte de Haro. Vargas mourut peu après, soit dans sa prison, soit à Valdeiglesias, le 2 juin 1446. Il doit être regardé comme un des grands réformateurs monastiques de l'Espagne, même si son oeuvre n'est guère conforme aux traditions cisterciennes. Le temps fit de sa congrégation de Castille un rameau fécond de l'Ordre cistercien. On garde les Primeros usos de la Congregación de Castilla, rédigés par Vargas en 1434 dans le ms 7702...

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