Auteur : Jacques GUILLET.
 
Tome 16 - Colonne 285
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Titre de l'article : VARILLON (FRANÇOIS), jésuite, 1905-1978.
Début de l'article :
— François Varillon est né à Bron, dans la banlieue de Lyon, le 28 juillet 1905. Études secondaires au collège des Pères Maristes. Dès sa retraite de « fin d'études », à 17 ans, il décide de répondre à l'appel de Dieu, et ne reviendra jamais sur ce choix. Mais son père, le trouvant trop jeune, lui demande de poursuivre ses études. Il va suivre les cours de lettres aux Facultés catholiques de Lyon, et obtient sa licence à Grenoble. Années d'épanouissement où il découvre à la fois la beauté du monde et la grandeur de la foi. A la « Maison des Étudiants Catholiques » (M.E.C.) il entre en contact avec des jésuites, le P. Jean Roullet, qui le fait entrer dans les exigences humaines et apostoliques de la vie chrétienne, et le P. Prosper Monier, qui lui en révèle la profondeur mystique. Dans le même temps, ébloui par Paul Claudel, il apprend de lui l'annonce libératrice que le christianisme, c'est la joie. Dès lors s'impose à lui le problème qui l'occupera toute sa vie : unir dans la vérité la culture humaine et le renoncement. Il mettra des années à le résoudre pour son propre compte. Il consacrera sa vie à aider les autres à le vivre. En novembre 1927, il entre au noviciat des Jésuites à Yzeure, près de Moulins, dirigé par le P. Isidore Vulliez-Sermet. Il renonce à beaucoup de choses, et d'abord à la musique. Pendant dix ans, il s'imposera de ne pas entendre une note de R. Wagner, sa passion, pour se rendre capable d'écouter J.-S. Bach. Mais avec les Exercices il entre dans la logique de l'existence chrétienne, et toute son action future visera à faire entrer dans cette logique. De 1929 à 1939, alternent les années d'études — philosophie à Jersey, théologie à Fourvière, ordination en 1937 — et les périodes d'enseignement dans les collèges, rhétorique à Mongré, philosophie à Lyon. A Mongré il est accueilli dès le premier jour par le P. Victor Fontoynont, qui y enseigne la philosophie. Rencontre inoubliable. En cet homme, F. Varillon découvre la réalité dont il rêvait depuis ses années d'étudiant, une humanité authentique, « humble, virile, magnanime », alliée comme naturellement à un renoncement radical et à un sens jaloux du vrai Dieu. C'est le P. Fontoynont qui libérera son disciple de l'inquiétude qui le tenait, et celui-ci lui gardera...

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