Auteur : Jean-Marie LE MAIRE.
 
Tome 16 - Colonne 330
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Titre de l'article : VAUGE (GILLES), oratorien, † 1739.
Début de l'article :
— On sait peu de choses précises sur la vie de Gilles Vauge. Né à Béric (diocèse de Vannes), appartenant à une famille de marchands, il entra à l'Oratoire de Paris dans la maison dite de l'Institution le 31 octobre 1687. Après avoir été professeur d'humanités et de rhétorique, il fut envoyé au séminaire de Grenoble, où il enseigna la théologie. Le cardinal Le Camus † 1707 et son successeur Montmartin à l'évêché de Grenoble lui accordèrent leur confiance. A la mort de ce dernier (1719), Vauge se retira à l'Oratoire de Lyon, où il mourut le 28 octobre 1739. Tous ses ouvrages ont été édités sous l'anonymat de son vivant. Outre un catéchisme à l'usage du diocèse de Grenoble que lui avait demandé Le Camus et deux dialogues ou entretiens sur les affaires du temps (que nous n'avons pas vus), on lui doit d'abord Le directeur des âmes pénitentes ou décisions de plusieurs questions importantes sur la pratique du Sacrement de Pénitence (Paris, 1721), que suivit un 2e volume : Instructions et prières propres à soutenir les Ames dans les voies de la Pénitence (Paris, 1724) ; les deux vol. furent réédités sous le titre du premier à Paris en 1726 et en 1730. Le second volume, selon le bibliophile Barbier, est dû à J.-B. Molinier († 1745 ; DS, t. 10, col. 1484-86) qui fut durant quelques années le confrère de Vauge à Grenoble. Le premier volume (nous laissons de côté le second) est destiné aux prêtres confesseurs ; il se présente comme une somme de théologie sacramentaire, morale et pastorale, dans un langage relativement aisé à saisir. Tout ce qui concerne le sacrement de Pénitence, le péché, le ferme propos, la pénitence à imposer, l'absolution à donner ou à retarder, s'y trouve traité, et l'auteur n'oublie pas de s'appuyer sur les textes des conciles et des Pères. L'orientation générale de sa doctrine est quelque peu sévère et austère : il n'est que de lire le ch. 14 (« Ce qu'est la conversion. Que sans cette conversion il n'y a point de vraie contrition, ni de vraie attrition », p. 131-59) ou le ch. 33 (« De l'Absolution : Quelles règles il faut suivre pour l'accorder ou la différer », p. 403-25). Le traité est suivi d'un examen de conscience portant essentiellement sur les...

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