Auteur : André DUVAL.
 
Tome 16 - Colonne 373
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Titre de l'article : VENTURIN DE BERGAME, dominicain, 1304-1346.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits.
1. VIE.
— L'information sur le curriculum vitae de Venturin de Bergame repose sur une legenda (éditée par G. Clementi, 1904, puis A. Grion, 1956), de caractère composite. De précieux éléments autobiographiques y proviennent du procès intenté à Venturin en Avignon par le pape Benoît XII en 1335 ; le document utilise en outre quelques souvenirs de Nicolas de Faenza, compagnon de voyages et de prédication de Venturin ; l'ensemble comporte anecdotes et développements de type hagiographique explicables par le retentissement populaire de prédications très enthousiastes. Selon B. Altaner, après une première rédaction vers 1352, la legenda pourrait avoir été remaniée et amplifiée autour des années 1374-1375. Né à Bergame le 9 avril 1304, dominicain en 1319 au couvent de sa ville natale, Venturin est dans la même année 1329 ordonné prêtre, choisi comme sous-prieur au couvent de Tortona puis comme maître des novices à Gênes. En 1330, il désirerait être inscrit dans la « Société des frères pérégrinants » pour partir missionnaire au Moyen-Orient, mais il est assigné à Chioggia, puis à Vicence. De 1332 à 1334, il 374 est à Bologne, cité universitaire où le Studium dominicain est fréquenté par des frères de diverses provinces de l'Ordre. Venturin noue ainsi des relations tandis que sa prédication et l'exercice de la direction spirituelle lui font une réputation dont les échos se répercutent de l'Espagne à l'Angleterre. Son action sur le milieu populaire se déploie dans les villes de Haute-Italie alors très agitées par les luttes fratricides entre Guelfes et Gibelins, qu'il exhorte avec véhémence à la réconciliation et à la pénitence. S'il n'est pas, tant s'en faut, à l'origine des confréries de flagellants, disciplinati, battuti, dont certaines remontent au siècle précédent (cf. DS, t. 5, col. 392-95 ; G.G. Meersseman, Ordo Fraternitatis, Rome, 1977, p. 453-512, 578-753), il les soutient et en suscite ici ou là ; ainsi à Bergame où en 1335 il rassemble cinq cents hommes pour les emmener en pèlerinage à Rome (cf. C. Gennaro, Venturino da Bergamo e la Peregrinano romana del 1335, dans

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