Auteur : Henri TIHON.
 
Tome 16 - Colonne 394
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Titre de l'article : VERCRUYSSE (BRUNO), jésuite, 1797-1880.
Début de l'article :
— Bruno Vercruysse naquit à Courtrai (Belgique) le 2 juillet 1797. A défaut de pouvoir partir comme missionnaire au Kentucky, il entra le 9 octobre 1817 au noviciat clandestin de la Compagnie de Jésus réfugié au palais de l'évêque de Gand, Mgr de Broglie. En 1818 c'est l'exil en Suisse. Il y poursuit une rapide formation (seconde année de noviciat, philosophie, théologie, troisième an) et neuf années d'enseignement et de services divers dans les collèges de Sion, de Brigg et surtout de Fribourg. En avril 1830 il revient en Belgique et dessert pendant six mois la paroisse d'Oppus, non loin de Nivelles. La révolution belge de septembre 1830 permet enfin aux Jésuites d'agir au grand jour : noviciat, collèges, résidences se multiplient et Vercruysse est successivement affecté à plusieurs maisons en qualité de ministre et d'économe. Mais ces tâches ne l'empêchent pas d'exercer largement le ministère apostolique. Déjà en Suisse, lors du grand jubilé de 1826, il avait donné des missions paroissiales de huit jours dans une dizaine de localités. A partir de 1841 il peut se consacrer tout entier à la prédication. « Il n'est guère d'institution religieuse, de maison d'éducation chrétienne, aucun village dans les Flandres ou de ville en Belgique qui n'aient entendu sa parole simple, convaincue, toujours pratique et allant droit au but ». Heureux d'avoir pu trois fois dans sa vie prêcher le jubilé de l'année sainte, il prendra la parole une dernière fois en public à l'âge de 82 ans devant 8 000 auditeurs à Oppus, où il avait commencé son apostolat en Belgique. Sa santé ayant décliné, il est plus sédentaire à partir de 1851. Il réside notamment 6 ans à Tournai et 14 ans à Bruxelles, où il meurt le 9 octobre 1880. Pendant une vingtaine de ces années plus calmes, il fut chargé de donner le soir aux frères coadjuteurs jésuites des indications de prière pour l'oraison du lendemain. Il regrettait l'absence d'un manuel proposant pour chaque jour un sujet subdivisé en sous-titres clairs et concis. Aussi, encouragé par le Général de la Compagnie Pierre Beckx à qui il avait envoyé en 1859 une douzaine d'essais, il se mit à rédiger des méditations quotidiennes « brèves, claires et méthodiques, substantielles, pratiques, faciles à retenir et adaptées aux religieux »....

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