Auteur : Maria-Grazia BIANCO.
 
Tome 16 - Colonne 397
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Titre de l'article : VERECUNDUS DE IUNCA, évêque et poète africain, † 552-53.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. Sur la VIE
de Verecundus, évêque de Iunca (ou Iunci, aujourd'hui Bordj Younga, en Tunisie, sud de la côte orientale), les informations sont rares. Victor de Tunnuna en fait mention deux fois dans sa Chronica (éd. Th. Mommsen, MGH, Auct. antiquissimi, t. 11, Berlin, 1894, p. 202-03). Pour l'année 551, il note que Verecundus fut convoqué à Constantinople par l'empereur Justinien, avec Reparatus, archevêque de Carthage, Firmus, primat de Numidie, et Primasius d'Hadrumète (cf. DS, t. 12, col. 2351-53) ; le but de cette convocation « pro fidei causa » était de leur faire approuver la condamnation des « Trois Chapitres » (c'est-à-dire de propositions tenues par Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr et Ibas d'Édesse), déjà prononcée par deux édits impériaux et ratifiée au second concile de Constantinople (session VIII, 2 juin 553 ; Denzinger-Schönmetzer 421-428). La seconde mention, pour l'année 552, déclare que Verecundus, demeuré ferme dans son opposition à cette condamnation, mourut alors dans l'hôtellerie (in diversorio) de l'église Sainte-Euphémie de Chalcédoine (dans cette église, où s'était aussi réfugié le pape Vigile, s'était tenu le concile de 451). La date de mort fournie par Victor n'est pas assurée (il se trompe en faisant mourir Primasius la même année) ; Verecundus mourut peut-être l'année suivante ; on ne trouve pas son nom cependant parmi les évêques qui signèrent le Constitutum de Vigile du 14 mai 553 (cf. Collectio Avellana, Ep. 83, éd. O. Guenther, CSEL 33, p. 318-20). Verecundus doit aussi très probablement être identifié avec le sacerdos rencontré à Iunci en 547 par le tribun Cécilidès ; il pacifiait alors les habitants de la ville par « la force de la Parole » (verbi virtute) et appuyait la lutte des troupes byzantines contre les Maures ; cf. Corippe, Iohannis VII, v. 484, 479-494) ; c'est l'interprétation proposée par V. Tandoi (Note alla Iohannis di Corippo, dans Studi italiani di Filologia classica, t. 54, 1982, p. 80-81). On ignore par contre le lieu...

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