Auteur : Antonio NIERO.
 
Tome 16 - Colonne 409
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : VERGERIO (PIERRE PAUL, le Jeune), 1498-1565.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle.
1. VIE.
— Pier Paolo Vergerio est né en 1498, à Capodistria (aujourd'hui Koper, en Yougoslavie) ; il fit des études de droit à Padoue en 1524. Après la mort de sa femme, il fut, étant laïque, nonce à la cour de Vienne (1533). En 1535, ayant reçu la charge de visiter les villes allemandes à la recherche d'un lieu pour le futur concile oecuménique, il eut l'occasion d'entrer en contact avec Luther, dont il retira une pénible impression. Écarté de la diplomatie en 1536 à cause d'un malentendu avec le pape Paul III, il fut nommé évêque du diocèse de Modrussa dans le Quarnaro, mais il le quitta quelques mois plus tard pour rentrer dans sa ville natale, Capodistria. Dès qu'il eut pris possession de son siège, il s'adonna à la réforme de la vie ecclésiastique au point qu'il éveilla chez Aleandro, nonce auprès de la République de Venise, des soupçons de « philoprotestantisme ». En 1538, il était présent à Vicence pour l'ouverture du concile qui, par la suite, n'eut pas lieu ; mais il ne rentra pas dans son diocèse, passa en 1539 à Rome, puis en france, et assista en 1540 au colloque de Worms et en 1541 à celui de Ratisbonne. Cette même année il retourna à Capodistria et reprit son action réformatrice, suscitant aussi des soupçons de tendances luthériennes chez les religieux et le clergé séculier, menacés dans leur mode de vie relâché. Pour ces motifs, à cause de l'interdiction papale de participer à l'ouverture du concile de Trente, à cause aussi d'un procès qu'on lui a intenté et de la peur de tomber entre les mains de l'Inquisition romaine, Vergerio abandonna l'Italie en 1549, passa au protestantisme en Suisse où il devint pasteur à Vicosoprano. Sans adhérer à aucune église réformée, il fut prédicateur itinérant dans diverses villes d'Europe : Tübingen, Genève (où il rencontra Calvin), Strasbourg, Könisberg, Francfort, Varsovie (où il se heurta violemment au nonce Lippomano), Wittenberg, Vienne, Lubiana et peut-être Bologne. Malgré d'inutiles tentatives de la part de l'Église catholique pour le récupérer, il mourut hors de son sein à Tübingen le 4 octobre 1565.
2. ŒUVRES.
— Parmi...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 5 pages.