Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 16 - Colonne 460
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : VERNAGE (ÉTIENNE-FRANÇOIS), prêtre, 1652-1723.
Début de l'article :
— Vernage est né à Paris en 1652, d'une famille de parlementaires. Plusieurs de ses frères sont devenus prêtres ou religieux, médecins ou avocats. Il perdit son père en 1668 et fut alors élevé par son oncle maternel Guy Bretonneau, principal du collège de Pontoise. Ayant achevé sa théologie en Sorbonne et son séminaire chez les oratoriens de Notre-Dame des Vertus, sous la direction de Fr. de Saint-Pé, il renonça à toute carrière ; il prit la décision de se retirer, se livrant aux études ecclésiastiques et réservant une partie de son temps à la direction spirituelle et à la formation des consciences. Établi dès 1678 sur la paroisse Saint-Nicolas-des-Champs, il y demeura jusqu'à sa mort en 1723. Vernage eut aussi des préoccupations pédagogiques ; ses relations avec le diacre pédagogue Ambroise Paccory (DS, t. 12, col. 1-5) le montrent. Dans ce but éducatif, mais aussi pastoral, il commença en 1701 avec M. Raveau, prêtre de la paroisse parisienne de Saint-Jean-en-Grève, l'établissement des Filles repenties dites du Sauveur, dans le quartier du Temple, qu'il confia aux Soeurs de Saint-Thomas de Villeneuve. Il en prit soin pendant quelque temps. Vernage mourut à Paris le 12 octobre 1723 dans la plus grande pauvreté, s'étant dépouillé de tout son bien, sauf de sa bibliothèque. Son héritage littéraire pose quelques questions. Il est sûrement l'auteur des ouvrages suivants : avec Paccory il a publié un Abrégé de la loy nouvelle, compris dans les deux grands commandements de l'amour de Dieu et du prochain et dans le précepte de la prière, accompagné d'un Traité de la charité selon saint Paul dans lequel est expliqué le 13e chapitre de la 2e épître aux Corinthiens, qui est de lui (Paris, 1710, 1713, 1714, 1727). Puis il présenta un recueil de Pensées chrétiennes tirées de l'Écriture sainte et des saints Pères pour tous les jours du mois (Paris, 1714, 439 p.) ; il y propose de brefs commentaires de vérités importantes. L'ouvrage eut du succès et fut réédité jusqu'en 1783, souvent accompagné de l'Ordinaire de la Messe. Ces ouvrages sont publiés sous l'anonymat. Les trois suivants ne sont probablement pas de lui, mais d'un de...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.