Auteur : Cassiano CARPANETO DA LANGASCO.
 
Tome 16 - Colonne 461
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Titre de l'article : VERNAZZA (BATTISTINA), chanoinesse du Latran, 1497-1587.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits spirituels. — 3. Influence.
1. VIE.
— Née à Gênes au printemps (probablement le 24 mars) 1497, Battistina Vernazza eut pour marraine sainte Catherine Fieschi Adorno. Elle entra au monastère à 13 ans et n'en sortit jamais, jusqu'à sa mort à l'âge de 90 ans. Sa vie fut simple et monotone, et cependant riche de vie spirituelle, comme le montre son corpus d'écrits. Pour reconstituer son existence, on possède d'elle deux lettres, l'une sur la vie de ses parents, l'autre sur la sienne (dans ses Opere Spirituali, t. 4, Vérone, 1602, p. 1-18). Battistina était la fille d'un notaire, Ettore Vernazza, qui lui donna une bonne éducation. L'enfant se révéla d'une intelligence éveillée, avec un goût marqué pour la musique et, comme cela se révélera plus tard, pour la poésie. Sa sensibilité, sa vivacité et les coutumes du temps eurent une indéniable influence sur sa vocation, mais aussi la mort prématurée de sa mère. Comme ses deux soeurs, elle choisit la vie monastique. Le choix de « Tommasina » (ainsi se prénommait-elle) se porta sur la règle de saint Augustin et le monastère de Sainte-Marie des Grâces des Chanoinesses Régulières du Latran ; son père était en affinité spirituelle avec cet Ordre qui connaissait alors un printemps de ferveur. Le noviciat fut, d'après elle, « mezzo freddo e mezzo caldo » et lui permit de faire une salutaire connaissance d'elle-même. Elle comprit que son inclination était « d'aimer et d'être aimée » et perçut en même temps les grâces que le Seigneur lui accordait : une profonde aversion du péché, un grand désir d'aimer Dieu, une « santissima pace » de se sentir l'objet de la volonté de Dieu lui-même. Elle fit profession le 23 octobre 1511. La candeur et la simplicité de ses résolutions l'aidèrent à approfondir l'action de la grâce dans son âme. En même temps qu'elle s'épanchait en ardents élans (« non voglio altro che Te ; Tu solo sei la perfetta satisfatione del cuor mio »), elle mesurait son propre néant. C'est Dieu qui travaillait en elle : « sempre son vissuta alle tue spese e io non ho fatto nulla ». Comprenant l'exigence d'un constant...

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