Auteur : Paul DUCLOS.
 
Tome 16 - Colonne 470
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Titre de l'article : VÉRON (FRANÇOIS), prêtre, 1575-1649.
Début de l'article :
— Né à Paris vers 1575, François Véron entre le 13 septembre 1595 à Verdun dans la Compagnie de Jésus, et il enseigne successivement les humanités, la philosophie et (1606) la théologie morale. Puis il parcourt la France comme controversiste, alliant à la solide érudition d'un docteur en théologie, une parole vive, caustique et des dons de dialecticien. De 1615 à 1619, il remporte des succès oratoires à l'encontre des ministres calvinistes à Amiens, en Normandie, à Lagny, etc. Pour être plus libre dans son apostolat, il obtient, au début de 1620, de quitter la Compagnie, « si docte et si vertueuse », dit-il. Son activité s'intensifie encore et il se met à lancer des « cartels » aux ministres protestants. En 1622, Véron reçoit de Louis XIII des lettres patentes l'autorisant à disputer partout sans empêchement. Il poursuit ses défis oratoires en Brie, en Champagne, en Languedoc ; en 1628, un duel théologique dure neuf jours à Caen avec le pasteur Samuel Bochart : des conversions s'ensuivent (cf. E. et E. Haag, La France protestante, art. Bochart, t. 2, Paris, 1847, p. 319-20). Peu à peu ce sera de plus en plus par sa plume virulente qu'il combat. Les assemblées du Clergé lui allouent des pensions. Finalement, vers 1638, il est nommé curé de Charenton (au sud de Paris), fief des calvinistes qui y ont édifié un vaste temple. Il semble que c'est sur la demande du cardinal de Richelieu (Véron vit dans son entourage), en vue d'un colloque avec les protestants, qu'il rédige une Règle générale de la foi (H. Fouqueray, 471 Hist. de la Compagnie de Jésus, t. 5, Paris, 1910, p. 408). Le controversiste multiplie ses publications, même contre les jansénistes à partir de 1647. Il remanie une traduction en français du Nouveau Testament (1646), qui lui attire quelques ennuis. Sa mort survient le 6 décembre 1649 à Paris ; selon Philippe Labbe (Pinacotheca scriptorum, p. 406), il aurait été enseveli dans la maison professe des jésuites (peut-être réintégré in extremis dans la Compagnie). La fécondité de Véron peut surprendre : Sommervogel présente sept de ses publications jusqu'à sa sortie de la Compagnie (1620) ; le catalogue de la Bibliothèque nationale recense 202...

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