Auteur : André BOLAND.
 
Tome 16 - Colonne 516
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Titre de l'article : VEUILLOT (LOUIS), laïque, 1813-1883.
Début de l'article :
— Né à Boynes-en-Gatinais (Loiret), le 11 octobre 1813, d'un milieu modeste, mort à Paris le 7 avril 1883, dans la renommée, Louis Veuillot a rédigé trois oeuvres « d'édification » (DTC, t. 15, col. 2829) qui jettent une lueur insolite et bienfaisante sur son combat. 1. Commencé le 1er mai 1840 et achevé le 31, Le Saint Rosaire médité (Œuvres complètes, t. 1, 1924, p. 420-62) paraît en fin de 1840, sans nom d'auteur, peut-être pour dissocier l'oeuvre de la collaboration qu'il commence alors à assumer régulièrement à l'Univers ; rééditée sous sa signature en 1847, puis en 517 1851, elle ne sera jamais récrite, malgré qu'il ait avoué dès l'abord qu'« il n'est point de travail auquel j'attache de plus doux souvenirs », reflet de ses « faiblesses » et de ses « besoins » (à l'abbé Morisseau, 5 septembre 1840, Correspondance, t. 1, Œuvres complètes, t. 15, p. 119). Sans ombre de polémique, dans un style précis, bien qu'un peu lyrique, chaque « mystère » conduit d'un poème, où des vers heureux côtoient des clichés, à un « fruit », lequel, étrangement, eu égard à ses futurs emportements, revient le plus souvent sur l'humilité, en elle-même, dans ses prolongements (obéissance, pardon, résignation), dans ses racines (foi, persévérance, etc.). Les pages sur la dévotion mariale (p. 454-58), où culmine l'oeuvre, sont comme anticipées par d'autres (p. 453-54) sur l'Église, dont on sait qu'elle fut, après des années d'indifférence, l'objet précis de sa « conversion » sans fracas, lors d'un voyage à Rome (1838), et qu'elle sera, avec le culte de la Papauté (DTC, col. 2833), la référence constante du combat pour la défense de son honneur, en vérité ou prétendument, bafoué. A côté d'évidences, quelques formules révèlent le talent de l'écrivain : « Dieu n'a voulu posséder sur la terre qu'un corps pour souffrir et un coeur pour aimer : c'est aussi tout ce que nous possédons réellement » (p. 428 : la Nativité) ; « si la haine est en vous, vous êtes son captif » (p. 438 : la flagellation) ; « fuyant les croix, je les trouvais sans cesse… L'homme ne peut fuir les...

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