Auteur : André DUVAL.
 
Tome 16 - Colonne 745
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Titre de l'article : VIENNE (BERNARD DE),
Début de l'article :
prêtre, tertiaire dominicain, † après 1713. — 1. L'homme. — 2. Écrits.
1. L'HOMME.
— Bien des données biographiques font défaut pour situer ce « parfait ecclésiastique », cet « ecclésiastique d'une insigne piété », selon les expressions de ses contemporains, auteur et propagateur de littérature édifiante, directeur spirituel peut-être trop familier — pour lui-même comme pour les autres — avec les visions prémonitoires et autres coïncidences extraordinaires. Par ses propres écrits on en sait un peu plus sur sa propre famille que sur lui-même ! Bernard de Vienne est un des sept enfants de François de Vienne de la Brossette, d'une ancienne famille de Bourgogne, gentilhomme du duc d'Épernon, gouverneur de la ville et du château de Lespare, en Guyenne. Sa mère, Bonne Phelipeau (1606-1670), était originaire de Fontenay-en-Brie. C'est de son fils Bernard que proviennent les informations données dans l'Année dominicaine de janvier (Amiens, 1678, p. 72-80) sur cette mère de famille, devenue tertiaire dominicaine sous le nom de Bonne de Saint-Bernard. Un tel engagement s'explique peut-être par la proximité d'un monastère de contemplatives établi en 1648 par des dominicaines venues de Toul ; deux des cinq filles (dont trois mortes en bas âge) de B. Phelipeau devaient prendre l'habit de l'Ordre en ce monastère : Marie (1642-1713) à l'âge de 13 ans, Élisabeth (1646-1703) à quinze ans. Faute d'avoir pu reconstituer le curriculum vitae de Bernard, il faut se contenter de quelques points de repère : la vocation de Bernard est liée à la rencontre qu'il fit de soeur Marie-Madeleine de la Trinité (Madeleine Martin) pendant le séjour qu'elle fit à Paris de 1649 à 1658 pour y établir un couvent de l'Ordre de Notre-Dame de la Miséricorde fondé en 1638 à Aix par elle-même et le P. Antoine Yvan, oratorien † 1653 (cf. H. Bremond, La Provence mystique au 17e siècle. Antoine Yvan et Madeleine Martin, Paris, 1908). Rencontre assez extraordinaire, si on en croit ce qu'écrit le dominicain Alexandre Piny (cf. DS, t. 12, col. 1779-85) dans l'année qui suit la mort de la fondatrice, puisque Bernard aurait eu une vision de soeur...

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