Auteur : Raymond DARRICAU.
 
Tome 16 - Colonne 759
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Titre de l'article : VIGNERON (MADELEINE),
Début de l'article :
tertiaire minime, 1628-1667. — Née à Senlis le 10 septembre 1628 d'une famille bourgeoise comptant plusieurs enfants, Madeleine Vigneron vint au monde prématurément et fut baptisée deux heures après sa naissance. On lui imposa le nom de Madeleine par lequel elle est généralement connue ; lors de sa confirmation elle y ajouta celui de Marie qui n'a généralement pas été retenu. Elle fit sa première communion en 1636. A un âge que nous ne connaissons pas, sans doute autour de quinze ans, elle fit un essai de vie religieuse dans un monastère de Bernardines réformées où était déjà sa seconde soeur. Mais son état de santé fragile ne lui permit pas d'y persévérer. En fait, depuis sa naissance, elle était fortement handicapée et toute son existence se déroulera dans un état de maladie accentuée. Une partie de son autobiographie est consacrée à la description des maux divers dont elle fut éprouvée. En 1653 elle suivit sa famille à Paris et vint résider sur la paroisse de Saint-Jean-en-Grève. Elle vécut dans le silence, la retraite et l'assistance des pauvres sous la direction du minime Matthieu Bourdin jusqu'à sa mort survenue le 21 septembre 1667. Elle était entrée dans le tiers-ordre des Minimes de saint François de Paule au couvent de la Place Royale où elle fit profession en juin 1655. Après son décès elle fut inhumée derrière le grand autel de l'église conventuelle. Nous la connaissons par son journal spirituel qu'elle tenait depuis 1653. Ce journal a été publié par son directeur sous le titre : Vie et conduite spirituelle de damoiselle Madeleine Vigneron, soeur du tiers-ordre de saint François de Paule, suivant les mémoires qu'elle en a laissez par l'ordre de son directeur, le tout recueilli par les soins d'un religieux minime. Il y a eu deux éditions de cet ouvrage : Rouen, B. Le Brun, 1679 ; la deuxième, mieux composée que la première, plus utilisable et plus complète, a paru en 1689 chez P. de Launay à Paris. De M. Bourdin, nous savons qu'il était prédicateur et souvent absent de Paris. M. Vigneron lui écrivait régulièrement quand il était en tournée de prédication. Ses lettres ont été ajoutées au journal, lequel, commencé en 1653, s'est poursuivi jusqu'à sa mort en 1667. Les 78 lettres qui y sont 760 jointes constituent une correspondance spirituelle...

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