Auteur : Antoine FORISSIER.
 
Tome 16 - Colonne 1215
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Titre de l'article : VOISINE (GABRIEL),
Début de l'article :
mariste, 1878-1984. — Né le 8 décembre 1878 à Thouars (Deux-Sèvres), Gabriel Voisine fit ses études secondaires à l'école publique et au collège mariste de Limoges. Il fut un an au séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux, puis entra en 1897 dans la Société de Marie. Docteur en philosophie scolastique, Voisine assura pendant plus de vingt ans, dont seize à l'Institut catholique de Paris (1912-1928), l'enseignement de la philosophie, collaborant à la Revue de philosophie, analysant et discutant les ouvrages alors publiés par H. Bergson, E. Goblot, J. Chevalier, J. Lachelier, L. Brunschvicg, etc. Ses qualités de maître spirituel s'exercèrent directement pendant vingt-quatre ans dans les scolasticats où il fut professeur et supérieur (Differt, 1904-1912 ; Sainte-Foy-lès-Lyon, 1928-1938 ; Le Rosaire, à La Mulatière, 1948-1953) et pendant les dix années durant lesquelles il fut provincial de Paris (1938-48). De 1953 à sa mort le 20 août 1984, à l'âge de 105 ans, Voisine fut aumônier de la maison des Soeurs Maristes à Belley, recevant toujours et écrivant encore. Il resta un maître spirituel solide et lucide jusqu'à ses derniers jours. Un petit livre, La spiritualité mariste (Paris, 1941), résume assez bien les vues spirituelles de Voisine, qu'il exposa au cours de sa vie dans des causeries, conférences et articles. Il est resté très marqué par l'enseignement de ce qu'on a appelé l'École française, rencontrée au séminaire Saint-Sulpice. Son livre expose les grandes lignes de toute spiritualité classique en soulignant les accents et les nuances propres à sa congrégation. Encore prenait-il soin de ne pas laisser dans l'ombre la justification théologique de ces points particuliers. La spiritualité mariste qui se développait alors dans les noviciats de la congrégation, marquée par l'insistance sur la piété personnelle, l'humilité et les vertus intérieures, était plus limitée que celle du fondateur, Jean-Claude Colin (DS, t. 2, col. 1078-85). Des thèmes favoris de celui-ci, elle retenait surtout celui de Nazareth, négligeant curieusement celui de Marie au milieu des apôtres. Dans le sillage du renouveau de la piété eucharistique, Nazareth devenait un lieu mystique, quelque peu à l'écart du monde, où Marie et Joseph vivaient d'adoration contemplative...

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