Auteur : Étienne CATTA.
 
Tome 5 - Colonne 1121
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : FRANÇOISE D’AMBOISE (bienheureuse), duchesse de Bretagne et carmélite, 1427-1485.
Début de l'article :
— Françoise, fille de Louis d'Amboise et de Marie de Rieux, est née, à Thouars probablement, résidence habituelle de son père, le 9 mai 1427. Elle fut fiancée, à l'âge de quatre ans, à Pierre, deuxième fils de Jean V, duc de Bretagne, et élevée à la cour de Bretagne en attendant le mariage qui fut célébré en 1442. Son mari régnera, après la mort de son frère François Ier en 1450, sous le nom de Pierre II. Les renseignements critiques immédiats manquent sur une vie dont la première relation manuscrite, perdue, date de peu après la mort de la duchesse, et quelques détails sont difficilement vérifiables. Il y aurait eu, à la suite de rapports malveillants, mésentente dans le ménage, le duc rendant ensuite justice à son épouse. Pierre II, sur le point de mourir, aurait en outre déclaré qu'il la laissait telle qu'avant leurs noces ; en tout cas, ils n'eurent point d'enfants. L'action de la duchesse paraît s'être bornée à ses interventions en vue de maintenir ou rétablir la discipline parmi le clergé, et d'alléger les impôts pesant sur le menu peuple. Elle prodigue ses aumônes et vit dans la piété. Veuve en 1457, elle fait le voeu de ne pas se remarier ; elle tient bon, en dépit notamment des instances calculées de Louis XI. Elle eut voulu entrer au monastère des « Sainte Claire », fondé à Nantes par son mari. N'en ayant pas la santé, elle profite du passage du bienheureux Jean Soreth, général des carmes, pour se soumettre à sa direction spirituelle. Elle décide avec lui la fondation d'un couvent de moniales sous le vocable des Trois-Maries, près de Vannes, à côté des carmes du Bon-Don (bulle de Pie II du 16 février 1460). Cette fondation est importante du seul fait qu'elle est le premier carmel français. Existaient déjà, fondés sous le généralat de Jean Soreth, les carmels de Gueldre, Nieukerk, Dinant et Liège, d'où furent envoyées les fondatrices de Vannes en 1463. Françoise entra et prit l'habit en 1468. En 1472, elle devenait prieure. Les vertus que l'on rapporte à son sujet sont celles de l'hagiographie courante : emplois aux viles besognes, zèle pour l'observance, charité maternelle. Le rayonnement de la duchesse au dehors du monastère continue de se faire sentir. Le nouveau duc, François II, l'appelle auprès de Nantes,...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 5 pages.