Auteur : J. HUIJBEN O. S. B.
 
Tome 1 - Colonne 0
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Titre de l'article : ABBON DE FLEURY (SAINT).
Début de l'article :
— Né dans l'Orléanais vers le milieu du Xe siècle, il fut, encore enfant, offert par ses parents à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire (Fleury) en qualité d'oblat. Sa première éducation littéraire et scientifique achevée, il fut chargé d'enseigner à l'école du monastère. En 985, à la demande de saint Oswald, archevêque d'York, son abbé l'envoya en Angleterre prendre la direction de l'école abbatiale de Ramsay. Rappelé à Fleury en 987, il fut élu abbé de son monastère dès l'année suivante. Il mourut le 13 novembre 1004, victime de son zèle pour l'observance monastique : s'étant rendu à La Réole, pour réformer ce prieuré, il fut tué au moment où il cherchait à apaiser une rixe qui avait éclaté entre Gascons et Français. De bonne heure, il fut honoré d'un culte public. Abbon de Fleury a eu une part importante dans l'oeuvre de la réforme religieuse à la fin du Xe siècle. Sur ses principes de réforme ecclésiastique et son rôle canonique on consultera avec fruit le Dictionn. de Droit canonique, t. I, col. 71-76. Ses idées sur la réforme monastique sont exposées surtout dans ses Lettres, son Apologeticus, sa Collectio canonum, et sa Vie par Aimoin (le tout dans PL., 139). John Bale, dans son De scriptoribus Angliae, lui attribue plusieurs ouvrages qui auraient intéressé la spiritualité, mais dont on a perdu toute trace : Categoriarum spiritualium, lib. I ; Homilias in Evangelia, lib. I ; De coena Domini, lib. I ; De sancto Stephano Sequentiam unam et Responsoria quaedam. Réformé en 930 par saint Odon, le monastère de Fleury n'avait pas tardé à devenir à son tour le centre d'un grand mouvement de réforme, parallèle à celui de Cluny et dont l'influence se fit sentir non seulement en France, mais encore en Angleterre et en Allemagne. Abbon peut être considéré comme le meilleur représentant de ce mouvement. Il définit la vie monastique : « laboriosum spiritualis philosophiae otium » (col. 395, 461), et il ne la conçoit pas autrement que comme contemplative (col. 430, 438, 464, 489). Le moine remplit aux pieds du Seigneur le rôle de Marie, il vit...

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