Auteur : M. MÄHLER.
 
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Titre de l'article : ADALARD ou ADALHARD (saint).
Début de l'article :
— Abbé de Corbie, naquit vers 753. Il était petit-fils de Charles Martel et cousin germain de Charlemagne. Il reçut sa première éducation à la cour avec les autres princes. Agé de vingt ans il entra à Corbie, où depuis un siècle la Règle de saint Benoît était observée. Après un séjour au Mont-Cassin, il devint abbé de Corbie. En 796, Charlemagne l'envoya en Italie à titre de missus. En 809 Adalard prit part au synode d'Aix-la-Chapelle et en 814 au concile de Noyon. Charlemagne étant mort, il tomba en disgrâce et fut relégué à Noirmoutier. C'est là qu'il fit copier l'Historia tripartita de Cassiodore, que l'on conservait à Saint-Germain-des-Prés. Après sept ans Louis le Débonnaire lui rendit le gouvernement de son monastère. Cette même année 822, Adalard assit définitivement la fondation de Nouvelle Corbie ou Corvey en Saxe, que pendant son exil son remplaçant, l'abbé Adalard le Jeune, avait amorcée. Il mourut le 2 janvier 826. Son biographe, Paschase Radbert, admire sa loyauté, sa prudence et sa décision. Adalard avait le don des larmes. On remarquait son humilité, son recueillement, la joie qu'il apportait à la psalmodie. Sa grande dévotion était de prier pour les pécheurs. Il eut pour disciples saint Paschase Radbert et saint Anschaire. Avec Paul Diacre et Alcuin il fut lié d'amitié. Les épîtres 189 à 192 de ce dernier ad Antonium lui sont destinées (PL. 100, 461 et sq.). Dans l'épître 192, Alcuin, qui semble avoir été son maître, demande avec instance les prières d'Adalard dont il connaît la valeur. La plupart des écrits d'Adalard sont perdus. 1° Des Statuta qu'il composa pour le bon ordre de son monastère, une édition critique a été publiée par L. Levillain : Les statuts d'Adalhard, dans Le Moyen Age, t. XIII, 1900, p. 335-386. Il faut y relever la large part faite à l'aumône. L'abbé insiste sur le silence, même matériel, qui doit régner dans le monastère pour favoriser la prière intérieure ou la psalmodie vocale des frères qui travaillent. Les prescriptions relatives au cellérier s'inspirent de la Règle de saint Benoît dont l'autorité est plusieurs fois invoquée. — 2° Mabillon (ASB., 4 Saec, pars 1) indique 52 Capitula de admonitionibus in...

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