Auteur : † M. ILGE.
 
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Titre de l'article : ADOLPHE D’ESSEN.
Début de l'article :
— Un des grands chartreux rhénans du XVe siècle. Né d'une famille noble vers 1350, il fait à l'université de Cologne de très solides études de philosophie, de théologie et de droit canon. En 1398 il entre à la Chartreuse de Trèves où l'on remarque vite son savoir, sa profonde piété et sa grande patience. Prieur de cette maison de Saint-Alban de 1409 à 1415, il a le bonheur de recevoir dans l'Ordre (vers 1410) ce Dominique de Prusse qui deviendra son meilleur appui et donnera tant d'éclat à la Chartreuse de Trèves par la sainteté de sa vie et par l'introduction, dans la récitation du Rosaire, de la méditation des Mystères de la vie de Notre-Seigneur et de sa Sainte Mère. En 1415, il va fonder, dans un ancien couvent de Cisterciennes qu'offrent les souverains de Lorraine, la Chartreuse de Marienfluss, près de Sierck (diocèse de Metz). Dominique de Prusse était son vicaire. C'est là que commencèrent les rapports spirituels qu'il entretint avec la duchesse de Lorraine, Marguerite de Bavière († 1434). Adolphe traduisit à l'usage de la princesse les mystères composés par Dominique : c'est grâce à cette dévotion que la duchesse arrive à ce haut degré de vertu et de sainteté extraordinaire, dont les détails sont consignés dans la Vita B. Margarithae Lotharingiae Ducissae, écrite par Adolphe (inédite : ms. à Cologne, extraits dans Rader, Bavaria sancta, Munich, 1704). Revenu à Trèves en 1421, élu vicaire de Saint-Alban, il est bientôt sollicité par les bénédictins de l'abbaye de Saint-Mathias, d'accepter la charge d'abbé : il refusa. A sa place, un autre chartreux, Jean Rode, fut choisi, qui obtint qu'Adolphe l'accompagnât dans ses voyages pour introduire la réforme dans les divers monastères bénédictins d'Allemagne. Pour avoir pris parti au temps du schisme de Trèves, pour un des deux compétiteurs, Raban de Helmstadt tandis que son prieur défendait la cause de l'autre, Ulrich de Manderscheidt, Adolphe fut par le chapitre général relégué durant six ans à la chartreuse de Liége (1431-1437). Les événements vinrent plus tard lui donner raison. Mais l'épreuve n'altéra point sa sérénité. Il était, au dire de Dominique, arrivé à un tel degré d'oraison que plusieurs fois par jour il entrait en extase. Il mourut de la peste le...

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