Auteur : Philibert SCHMITZ.
 
Tome 5 - Colonne 1131
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : FRANCON D’AFFLIGEM, bénédictin, † 1135.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Peu de détails de la vie de Francon, deuxième abbé d'Affligem, nous sont parvenus. On ignore le lieu et la date de sa naissance. Il est originaire probablement de Flandre ou de Brabant, où le nom de Francon était assez commun. On l'a confondu souvent avec son homonyme, l'écolâtre de Saint-Lambert à Liège, qui vécut un demi-siècle avant lui. On sait qu'il se fit moine à l'abbaye bénédictine d'Affligem (entre Bruxelles et Gand), nouvellement fondée (1083) et très prospère : au témoignage de Francon, l'abbé dirigeait plus de deux cents religieux et religieuses (PL 166, 806). Fulgence, premier abbé, qui reçut Francon à la profession, mourut en 1122 (Continuatio chronici Afflegemiensis, éd. L. d'Achery, Spicilegium, t. 2, p. 776). Francon lui succéda. Il apparaît comme abbé en 1123 (Cartulaire, p. 63). Il mourut en 1135 (Cartulaire, p. 84 ; Gallia christiana, t. 5, Paris, 1731, col. 38) ou en 1134 (MGH Scriptores, t. 6, p. 401), le 13 septembre, selon plusieurs nécrologes. Au début de son abbatiat, Francon se rendit en Angleterre, vraisemblablement envoyé en mission diplomatique par Godefroid, duc de Brabant (Biographie nationale, t. 7, col. 269-270). Il reçut un accueil chaleureux tant à la cour que dans les milieux ecclésiastiques et monastiques (L. d'Achery, op. cit., p. 777). Le chroniqueur d'Affligem fait le plus vif éloge des qualités et des vertus de Francon (L. d'Achery, op. cit., p. 776-777). Il était très pieux, instruit et bon administrateur. Il put construire la vaste église de son abbaye (1129), augmenter la bibliothèque, enrichir la sacristie, développer le patrimoine, consolider la vie monastique : il favorisa le reclusage de quelques-uns de ses moines, pendant le carême particulièrement (A. van Roy, Affligem.., p. 65). Il fonda le prieuré de Vlierbeek en 1125, et reçut sous son obédience le monastère de moniales de Grand-Bigard en 1133, auquel il préposa sainte Wivine (Cartulaire, p. 65, 79, 80), et qui fut soumis à la règle des clunisiennes de Marcigny. A sa mort, il laissait une abbaye en pleine...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 10 pages.