Auteur : P. JEAN-MARIE DE L’ENFANT-JÉSUS, O. C. D.
 
Tome 1 - Colonne 0
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Titre de l'article : ALBERT DE JÉRUSALEM (Saint).
Début de l'article :
— Évêque et confesseur († 1214). Né vers 1149, à Castro di Gualteri, au diocèse de Parme, Albert Avogadro (ou Avogrado) étudia avec succès la théologie et le droit canonique. Il embrassa de bonne heure la vie religieuse, au couvent des chanoines réguliers de Sainte-Croix, de Mortaria, en Lombardie. Il en devint prieur et, plus tard, fut élu supérieur général de la congréga tion dont cette maison était le centre (1180). Nommé évêque de Bobbio, en 1184, il fut appelé, dès l'année suivante, à gouverner l'église de Verceil ; il devait en occuper le siège durant vingt ans. Sa prudence et sa douceur le firent choisir, à plusieurs reprises, comme médiateur, soit entre des princes laïques, soit même entre la Papauté et l'Empire. La renommée de vertu et de capacité de l'évêque de Verceil ne tarda pas à franchir les limites de l'Italie : en 1204, les chanoines réguliers du Saint-Sépulcre l'élurent au siège patriarchal de Jérusalem. Une lettre d'Innocent III, datée du 17 février 1205, lui faisant connaître que refuser serait aller contre la volonté de Dieu et celle du Saint-Siège, amena saint Albert à consentir. Il recevait en même temps la mission de légat pontifical en Terre Sainte. Les circonstances devaient retarder jusqu'au début de 1206 son départ pour la Palestine ; il dut s'arrêter d'ailleurs à Saint-Jean d'Acre et s'y fixer, comme ses prédécesseurs, la ville de Jérusalem étant au pouvoir des musulmans depuis 1187. Les documents contemporains montrent que le rôle du nouveau légat du Siège Apostolique fut délicat et qu'Albert s'en acquitta avec un zèle aussi éclairé qu'heureux. Le 26 avril 1213, Innocent III le convoquait expressément à se rendre à Rome, pour y prendre part au concile qui devait s'ouvrir en novembre 1215, au Latran. Le patriarche ne devait pas y figurer : le 8 avril 1214, au cours d'une procession solennelle qui se déroula à Saint-Jean d'Acre, en l'église Sainte-Croix, il tombait sous les coups d'un Hospitalier du Saint-Esprit qu'il avait dû, en raison de ses désordres, déposer de sa charge de Maître. Certains auteurs ont donné le titre de martyr au courageux prélat ; c'est toutefois comme évêque et confesseur qu'il est honoré par les chanoines réguliers de Latran et par les deux branches de l'Ordre du Carmel, carmes de...

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