Auteur : Clément SCHMITT.
 
Tome 5 - Colonne 1167
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Titre de l'article : FRATICELLES.
Début de l'article :
— Le nom, de l'italien Fraticelli, s'applique aux religieux qui se sont scindés de l'ordre des frères mineurs et de l'Église romaine, à la suite des mesures disciplinaires prises par Jean XXII contre les zélateurs de la Règle de saint François d'Assise appelés Spirituels et après les décisions doctrinales du même pontife relatives aux thèses de la pauvreté absolue du Christ et des apôtres. Bien que les fraticelles de toute dénomination et de toute juridiction aient constitué jusqu'à leur extinction dans la seconde moitié du 15e siècle une secte proprement hérétique et schismatique, du fait du refus de la définition de foi concernant la pauvreté évangélique (constitution Cum inter nonnullos, 12 novembre 1323) et de leur rébellion contre le Saint-Siège, ils tiennent une place notable dans l'histoire de la spiritualité. Leurs torts ne peuvent effacer l'exemple de leur piété et de leurs austérités, et leur idéal contribua à l'éclosion de la famille franciscaine de l'Observance. A la base de leur révolte, et c'est ce qui explique leur obstination, résident une interprétation erronée de l'Évangile et de la Règle de saint François, une conception inexacte de l'autorité du chef de l'Église en matière de foi et un accueil inconsidéré des théories eschatologiques de Joachim de Flore. — 1. Histoire. — 2. Doctrine.
1. HISTOIRE
Origine de la secte.
— On ne saurait faire l'exposé des origines de la secte des fraticelles sans le récit préalable des luttes menées au sein de l'ordre entre le parti des Spirituels dont ils dérivent (voir les démonstrations de F. Ehrle, ALKG, t. 4, p. 138-180) et les frères dits « de la communauté ». On sait quelles furent, notamment dans l'entourage de Pierre-Jean Olivi † 1298, les protestations contre les adoucissements, les dispenses et les privilèges sollicités du Saint-Siège, spécialement en matière de pauvreté. Les rigoristes prêchaient la pratique de la Règle et du Testament de saint François « à la lettre et sans glose » (Testament). Quant à ses origines...

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